vendredi 17 décembre 2010

3 eme semaine avec TRIFON et les alizées


5 décembre 2010 

J’ai peine à croire que nous sommes le 5. Le temps passe vite . Merci de témoigner dans mon sens car lorsque nous avons annoncé notre projet de traversé de l’atlantique, nos proches ont pensé que l’idée était  géniale si elle ne durait  que qq jours. Mais trois semaines ou plus, cela était impensable pour eux d’imaginer d’être « bloqué » sur un bateau au milieu de l’eau. Donc je suis partie avec au moins une centaines de livres (plus  ceux de ma fille) « là le skipper a vu rouge quand la  bibliothèque est arrivée  sur le ponton. » ensuite j’ai pris de la broderie, au cas ou …., les moustiquaires a faire, de l’aquarelle, des films et j’ai ajouté à cela un cahier de bord à tenir. Et bien, je viens de finir un livre(2 semaines) ET C’EST TOUT ; Je vous le dis, sur un bateau, le temps file trop vite. Vrai que l’on reste pantois devant la beauté de la tempête (même si on est verte de peur)

Je devrai faire un nuancier de couleur jaune –vert se référant au force du vent (style vert  force 7)
Pantois aussi devant un ballet de poissons volant, devant la danse des vagues (on se demande  tjrs ou elles vont s’écraser  soit dans notre tasse à café brulant, soit à travers le hublot de la cuisine que l’on a laissé ouvert que 2 PETITES minutes pour aérée, soit sur notre tête fraichement lavée …….)devant surtout les loopings des dauphins qui nous régalent les yeux.  Oui le temps s’écroule vite très vite quand on est sur un bateau.

On reste en contact avec la famille grâce à l’iridium. Un email pour les rassurer tous les 2 jours. On s’écrit aussi avec qq bateaux. C’est sympa. J’ai hâte d’être à santa Lucia pour échanger nos impressions. 

Le 7 et 8 ce n’était de nouveau pas bon pas bon pour mon estomac. Une méchante houle croisé  à frappé Trifon avec  un vent de 30 nd. Carl a voulu prendre deux ri, et on s’aperçoit que les drisses se sont détachés (houps) donc vite le foc et nous filons ainsi pendant deux jours. Ah que j’aime l’océan quand il est sage avec une gentille brise.

Mon frère fait des mimiques de surprises devant un tel spectacle. C’est vrai que la méditerranée ne nous a pas habitué à ce genre là. Il parait que nous avons touchés les alizées ! ! ! ! 

Les  alizées : je les imaginais entre 10 et 15 nd de vent tranquille. Que nenni, une houle gigantesque avec des vagues de 4 à 5 mètres, un vent souvent autour des 25 /30nd sinon plus, voila depuis une semaine notre menu. La gite est si importante qu’à mon retour, je postule pour une place dans un cirque : je suis la reine de l’acrobatie !  je  pense qu’il serait judicieux de faire, en plus du concours photos, un concours ‘ bleus et bosses ‘ La aussi, je serai ds le peloton de tête.

Le 8, nous avons croisé, BLUCAT et une séance photo c’est organisé avec les vagues comme décor.

Le 11/12 la mer est tjrs déchainée  (force 7, rafale 8 ) mais le soleil daigne montré ses rayons . on aimerait bien un petit thé mais, plus de gaz et vu l’état de la mer, impossible de changé de bouteille de gaz car elles se trouve dans le coffre de la plage arrière. ! ! ! Donc régime sec.
Cela commence à être long. : On gite, on est poisseux, le bateau est en désordre : ou est passé la magie de la traversé !

Le 12/12 le moral revient au beau fixe avec un gâteau  pommes ananas prépare par Magali. Carl pèche un énorme poisson qui semble être un maquereau espagnol !on se régal de sushi. Enfin on se repose de se ces qq jours de tempête et bercer par les vagues on « sieste à qui mieux mieux ».

Le 13/12, on croise un voilier. un échange radio avec le skipper nous apprend qu’il s’est arrête 2 jours au cap vert  après la 1er tempête et maintenant son pilote automatique vient de lâcher.il a aussi une fuite d’eau, comme nous (d’ailleurs Robert et Carl sont entrain de pomper…..)

Ce soir, avec Magali, on visionne un film pendant que les hommes font leur quart. Phil et Danièle sont arrivés cet après midi. J’ai hâte de les voir pour échanger nos impressions. On ne met plus de canne à l’eau car on commence à faire une overdose de poisson ! Autour de Trifon, on assiste tjrs aux ballets des poissons volants. Ils volent vraiment pendant au moins 40 secondes.  

14/12 sous gene on a une moyenne de 6nd qui nous laisse espérer arriver le matin du 16 ! la journée s’est déroulée tranquillement, à la recherche du moindre carré d’ombre. On est affalé sur les banquettes surveillant d’un œil les instruments de navigation et laissant  le pilote nous emmener à bon port. Une chose est sur, la 1 er chose que je vais manger à Saint Lucia est une énorme cote de bœuf. Je suis comme le cheval qui devint nerveux quand il sent l’écurie et qui commence à galoper. La dernière journée va être longue. Carl a prévu une liste de choses à faire pour nous occuper l’esprit. Je jette donc en vitesse mes dernières impressions sur cette traversé avant de prendre l’éponge et  de nettoyer le pont. 

Ensuite, il essaie d’arriver de jour, J’aimerai que Carl mette le moteur afin d’arriver plus vite, mais il refuse car, selon lui, c’est une sécurité de garder l’essence. Bon, c’est lui le skipper et on ne discute pas les dires du cpt. 

DEUX DERNIER MOTS :  A REFAIRE ?          OUI,  YES , SI , YA,  VALE   sans hesiter.

Mireille

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