dimanche 20 mars 2011

Curaçao to Portobello Panama


Nous avons quitté curaçao le jeudi 3 mars pour voguer vers les San Blass Enfin une fenêtre météo pour partir. Il faut dire que cela faisait deux mois que nous étions en attente. ! le soleil était bien au rendez vous ainsi qu’une agréable brise .Les moniteurs du centre de plongé nous ont salué et ce fut la dernière image que j’emporte de le marina avec en toile de fond une dame canadienne que nous avons rencontré la vieille sur le ponton et qui était tombé en admiration devant Trifon. Et ce matin elle courait sur la plage pour nous saluer et prendre des photos de Trifon. On regrette de quitter la marina, la tranquillité du lieu, la gentillesse d’Adam, Karen ; Yelle, zack et tous ceux qui j’oublie certainement mais n’en reste pas moins dans nos bons souvenirs.

La 1ère journée de navigation c’est bien passé. On reprenait nos marques après, 1 mois passé à terre entre l’Australie et l’Amérique. Le temps était comme j’aime, c'est-à-dire, du vent et une mer assez plate (pour la région) ! le 2 eme jour, Trifon faisait des pointes de 8 à 9 ND, Carl, comme a son habitude, prit la météo à l’aide de l’iridium et il nous annonça une traversé tranquille. Yes !
Donc on s’installe, livres et réserve de bonbons à porté de mains ainsi que la fameux crème anti coup de soleil ramené d’Australie.je prend le quart du soir avec Carl et Magali et George font équipe pour la relève. Qui est George ?
George est un ami anglais de Carl que nous avons rencontré à Las Palmas. Il embarquait sur un first 50 pour la traversé de l’atlantique et prenait une année sabbatique après la fac .Devant mon insistance répété de prendre un équipier pour équilibré l’équipage, et de la disponibilité de George pour les cinq mois à venir, nous avons décidé de le contacté et la veille de notre départ il est arrivé à Curaçao pour embarquer sur Trifon. . Pendant les trois semaines passées à préparer Trifon pour la traversé à Las Palmas, nous avons eu le temps de faire connaissance et c’est sans appréhension que nous l’avons accueilli.

Ce premier soir , sous un ciel etoilé, trifon file a 9 nd. On est a 13N58 ET 72W32. ROUTE 285°
La traverse curaçao –panama est réputé pour être l’une des cinq plus dangereux au monde, tant par une météo capricieuse, qu’une mer ayant une forte houle de 5 mètres à plus et surtout au large de la Colombie, quelques pirates qui sont prêts à vous tuer (voir incident il y a 6 mois) pour quelques billets.
Donc devant tous ses paramètres, ( il était important que Carl soit au mieux de sa forme et non fatigué par de longues heures de veille,) un équipage de 4 personnes était un bon équilibre.
Le soir du 2 eme jour, avec Carl, on prend le quart de minuit. On réduit la voile (ma phrase préférée « et si on prenait un ris » car le vent augmente nous faisant surfer sur les vagues qui frappent de plus en plus fort la coque de Trifon .

J’ai arrêté de dire « ça gite «  bon il m’a fallu quelques miles………
REVENONS A MES CHERES VAGUES
Elles arrivent par derrière et sur le coté faisant rouler le bateau de 35°. Elles sont monstrueusement énormes. La nuit on les attend rouler et on reste aux aguets, car on ne sait jamais si elles vont mourir sur l’étrave de trifon, ou bien se glisser sous le bateau ou alors s’étioler du sommet …… Vers minuit, alors que nous faisons des pointes de 9,5 ND, deux choc secoues Trifon . On pense à un gros tronc d’arbre ou un container, enfin un très gros objet. De suite Carl saute dans le carre pour voir si on n’a pas une voie d’eau. Ok les cales sont sèches. Le bruit a réveillé George et avec Carl ils vérifient les points sensibles du bateau. Il s’avère que seule la barre à roue à souffert du choc. Elle est très dure et fait un bruit de friction. On est à environ 500 miles de Panama et 300 miles des cotes de la Colombie. Je peux dire que les 5 jours restant étaient très long. Je ne comptais pas les heures mais les minutes car j’avais peur que le safran tombe et impossible de plonger pour vérifier l’état de la coque : la mer étant trop mauvaise. Le vent a continué à augmenter nous obligeant à prendre un autre ris. J’étais un peu en colère car cette traversé devait être COOL d’après la météo mais on ne peut jamais rien prévoir en mer. La journée c’est déroulé entre les siestes, la préparation des repas l’oreille tendue vers la roue et les prises de ris (on agrandit la grande voile ou on la réduit)

Le troisième soir, la fin du premier quart approche, quand Carl décide de prendre un second ris dans la grande voile, les squalls( gros nuage de pluie avec bq de vent qui ressemble à un petit ouragan) nous poursuivaient avec leur terrible ombre, effaçant les étoiles et vous donnant la chair de poule car vous refusez au début de l’admettre mais ils déverseront sur vous, toute l’eau douce qu’ils contiennent et prendront un malin plaisir à déchirer vos voiles encore tendues. Donc on suit sur le radar la formation de ces squales et essayons de les éviter au mieux. Quand ils approchent on a à peine le temps de descendre les voiles qu’une averse vous frappe avec violence. La manœuvre est délicate et un empannage projette George de l’autre cote du cockpit. Heureusement qu’il était attaché, nous le sommes tous avec gilet, Je n’ose imagine si il était passé par-dessus bord ! Grosse frayeur pour nous. Ensuite Carl a louvoyé pour éviter le maximum de squalls. Quand la relève arrive, c’est comme une masse que je m’écroule sur la couchette et il me semble n’avoir dormi que quelque minute quand Magali me réveille avec une bonne tasse de café et son sourire magique. Allez on re enfile les cirés et au boulot. Le baromètre a chuté de 1014 à 1000 en 2H . Vite re point avec la météo et on s’aperçoit que la dépression s’est déplacé. Changement de cap, il faut aller plus à l’ouest, naviguer avec 3ris, foc et moteur. EN AVANT TOUTE ET F…… CETTE METEO ;

Donc nous sommes bien loin des cotes, avec un safran qui joue les castagnettes, une tempête qui nous colle ( et je ne vais pas vous dire ou…) ah j’allais oublier, l’écran du copick est out (trop d’eau) maintenant il faut descendre dans le carré pour surveiller le radar… et vogue la galère
Une bonne chose pour l’instant, très peu de bateaux à l’horizon (( et ils sont pas fou !) on a peine a imaginer à nous voir que nous sommes entrain de naviguer sur la mer des caraïbes. On est habillé comme une sortie au mois de décembre en méditerranée. Je peux dire qu’on amorti nos vestes de quart « hauturières » et salopettes.

Mardi 8 mars, on est a 99 MILES environ de panama, route 188° 10N35 ET 78W32 .
Hier soir on était tjrs en position de fuite devant une grosse tempete. Pari gagné, aujourd’hui,, elle est derrière nous. Le vent a faibli mais la houle persiste, on a un vent arrière donc GV grande ouverte, foc tangonné ……. parfois la bôme touche l’eau, (j’ai oublié de cocher la case : pas de vagues).aujourd’hui on peu mangé un vrai repas : couscous garbit. ! ! ! ! !
Comme le port de shelterbay marina est complet, nous allons jeter l’ancre à portobelo, à quelques  à miles de colon. Ensuite aventure nous voila……..
Attention, aventure aventure, mais pas n’importe laquelle, ’Aventure administrative….. Et oui, ici, ils ont été contaminés par les bureaucrates français. (il n’y a pas d’autre explication) !entre papier de douane, d’immigration, de port (pourtant nous sommes dans une baie !)D’agent pour traverser le canal, de réservation pour le port shelterbay, du chantier naval,
Une agréable surprise nous attend. La baie est magnifique, grande, quelques voiliers éparpiller, une eau claire et chaude. Sans hésité, avec Magali, à peine l’ancre jetait , nous sautons dans l’eau . AH ! cela fait du bien ! et le top du top, un chanteur nous pousse la chansonnette à quelques dizaine de mètres de trifon. Donc au son des Beatles, nous barbotons autour de trifon.
Le soir venu nous invitons notre voisin, le chanteur et sa guitar. On passe une très bonne soirée. Gerald est new zélandais, la trentaine frisant la quarantaine, ancien ingénieure pétrolier qui vient d’acheter un voilier à Colon et cherche un équipier pour naviguer le long des cotes mexicaines. On a beaucoup rit et chanter. En fait , c’est aussi un chanteur professionnel .je peux le comparer à Bob Dylan . Magali était aux anges quand il a chanté du Paolo Nutini.

Comme Gerald est dans les parages depuis qq mois il nous a donné les tuyaux nécessaires pour gagner du temps avec l’administration panaméen et surtout le non du bar ou tous les navigateurs se donnent rendez vous. Capt Jack .C est plus qu’un bar, c’est la maison dont on a besoin pour se reposer qq heures ou jours. L’endroit , qui est la maison du capitaine, fait office de bar, resto, cyber café, laverie, salon de télé, salon de the, canapé pour dormir(confortable d’après Magali)agent de transport et recrutement pour marins, brochante….. ET j’en oublie certainement.

Le lendemain matin, on a pu faire l’Administration et visiter le village de portobelo ou se trouve une église abritant « le christ noir » qui attire des milliers de gens .Le village est pauvre, sale et laissé à l’abandon. Dommage car c’est un petit coin de paradis.
Sur la place du village explose les KUNAS. Indiens de l’ile de San Blass.
Ceux sont les femmes Kunas qui viennent vendre leurs œuvres : les Molas  qui sont des carres de tissus brodés. Elles utilisent la technique du pochoir mais avec du tissu et du fil. Le travail est remarquable. J’aurai aimé avoir plus de temps pour essayer d’apprendre leur technique. Elles sont difficiles à approcher. Elles se méfient des touristes. ON ne peut les prendre en photos à moins de donner qq dollars. J’ai quand même « discuté » avec une brodeuse qui était fière de me montrer son travail «  Ce peuple est fier, il a des règles très stricte et l’une d’elle est qu’elle interdit tout mariage mixte. Si vous pouvez aller sur internet pour apprendre plus sur ce peuple………………
On est reste 4 jours dans la bay. Magali a nagé, nagé, nagé………….. frotter le teck avec George et ouvert qq livres. Le soir, un couple de dauphins venait chasser autour du bateau. Le soleil qui se couche, les dauphins en contre jour , l’eau qui scintille, Gerald qui chante: image de panama.
Lundi 14 depart pour shelter bay marina.

Au revoir
Mireille

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