Nous avons quitté curaçao le jeudi 3
mars pour voguer vers les San Blass Enfin une fenêtre météo pour
partir. Il faut dire que cela faisait deux mois que nous étions en
attente. ! le soleil était bien au rendez vous ainsi qu’une
agréable brise .Les moniteurs du centre de plongé nous ont salué
et ce fut la dernière image que j’emporte de le marina avec en
toile de fond une dame canadienne que nous avons rencontré la
vieille sur le ponton et qui était tombé en admiration devant
Trifon. Et ce matin elle courait sur la plage pour nous saluer et
prendre des photos de Trifon. On regrette de quitter la marina, la
tranquillité du lieu, la gentillesse d’Adam, Karen ; Yelle,
zack et tous ceux qui j’oublie certainement mais n’en reste pas
moins dans nos bons souvenirs.
La 1ère journée de
navigation c’est bien passé. On reprenait nos marques après, 1
mois passé à terre entre l’Australie et l’Amérique. Le temps
était comme j’aime, c'est-à-dire, du vent et une mer assez plate
(pour la région) ! le 2 eme jour, Trifon faisait des pointes
de 8 à 9 ND, Carl, comme a son habitude, prit la météo à l’aide
de l’iridium et il nous annonça une traversé tranquille. Yes !
Donc on s’installe, livres et réserve
de bonbons à porté de mains ainsi que la fameux crème anti coup de
soleil ramené d’Australie.je prend le quart du soir avec Carl et
Magali et George font équipe pour la relève. Qui est George ?
George est un ami anglais de Carl que
nous avons rencontré à Las Palmas. Il embarquait sur un first 50
pour la traversé de l’atlantique et prenait une année sabbatique
après la fac .Devant mon insistance répété de prendre un
équipier pour équilibré l’équipage, et de la disponibilité de
George pour les cinq mois à venir, nous avons décidé de le
contacté et la veille de notre départ il est arrivé à Curaçao
pour embarquer sur Trifon. . Pendant les trois semaines passées à
préparer Trifon pour la traversé à Las Palmas, nous avons eu le
temps de faire connaissance et c’est sans appréhension que nous
l’avons accueilli.
Ce premier soir , sous un ciel etoilé,
trifon file a 9 nd. On est a 13N58 ET 72W32. ROUTE 285°
La traverse curaçao –panama est
réputé pour être l’une des cinq plus dangereux au monde, tant
par une météo capricieuse, qu’une mer ayant une forte houle de 5
mètres à plus et surtout au large de la Colombie, quelques pirates
qui sont prêts à vous tuer (voir incident il y a 6 mois) pour
quelques billets.
Donc devant tous ses paramètres, ( il
était important que Carl soit au mieux de sa forme et non fatigué
par de longues heures de veille,) un équipage de 4 personnes était
un bon équilibre.
Le soir du 2 eme jour, avec Carl, on
prend le quart de minuit. On réduit la voile (ma phrase préférée
« et si on prenait un ris » car le vent augmente nous
faisant surfer sur les vagues qui frappent de plus en plus fort la
coque de Trifon .
J’ai arrêté de dire « ça
gite « bon il m’a fallu quelques miles………
REVENONS A MES CHERES VAGUES
Elles arrivent par derrière et sur le
coté faisant rouler le bateau de 35°. Elles sont monstrueusement
énormes. La nuit on les attend rouler et on reste aux aguets, car
on ne sait jamais si elles vont mourir sur l’étrave de trifon, ou
bien se glisser sous le bateau ou alors s’étioler du sommet ……
Vers minuit, alors que nous faisons des pointes de 9,5 ND, deux choc
secoues Trifon . On pense à un gros tronc d’arbre ou un container,
enfin un très gros objet. De suite Carl saute dans le carre pour
voir si on n’a pas une voie d’eau. Ok les cales sont sèches. Le
bruit a réveillé George et avec Carl ils vérifient les points
sensibles du bateau. Il s’avère que seule la barre à roue à
souffert du choc. Elle est très dure et fait un bruit de friction.
On est à environ 500 miles de Panama et 300 miles des cotes de la
Colombie. Je peux dire que les 5 jours restant étaient très long.
Je ne comptais pas les heures mais les minutes car j’avais peur que
le safran tombe et impossible de plonger pour vérifier l’état de
la coque : la mer étant trop mauvaise. Le vent a continué à
augmenter nous obligeant à prendre un autre ris. J’étais un peu
en colère car cette traversé devait être COOL d’après la météo
mais on ne peut jamais rien prévoir en mer. La journée c’est
déroulé entre les siestes, la préparation des repas l’oreille
tendue vers la roue et les prises de ris (on agrandit la grande voile
ou on la réduit)
Le troisième soir, la fin du premier
quart approche, quand Carl décide de prendre un second ris dans la
grande voile, les squalls( gros nuage de pluie avec bq de vent qui
ressemble à un petit ouragan) nous poursuivaient avec leur terrible
ombre, effaçant les étoiles et vous donnant la chair de poule car
vous refusez au début de l’admettre mais ils déverseront sur
vous, toute l’eau douce qu’ils contiennent et prendront un malin
plaisir à déchirer vos voiles encore tendues. Donc on suit sur le
radar la formation de ces squales et essayons de les éviter au
mieux. Quand ils approchent on a à peine le temps de descendre les
voiles qu’une averse vous frappe avec violence. La manœuvre est
délicate et un empannage projette George de l’autre cote du
cockpit. Heureusement qu’il était attaché, nous le sommes tous
avec gilet, Je n’ose imagine si il était passé par-dessus bord !
Grosse frayeur pour nous. Ensuite Carl a louvoyé pour éviter le
maximum de squalls. Quand la relève arrive, c’est comme une masse
que je m’écroule sur la couchette et il me semble n’avoir dormi
que quelque minute quand Magali me réveille avec une bonne tasse de
café et son sourire magique. Allez on re enfile les cirés et au
boulot. Le baromètre a chuté de 1014 à 1000 en 2H . Vite re
point avec la météo et on s’aperçoit que la dépression s’est
déplacé. Changement de cap, il faut aller plus à l’ouest,
naviguer avec 3ris, foc et moteur. EN AVANT TOUTE ET F…… CETTE
METEO ;
Donc nous sommes bien loin des cotes,
avec un safran qui joue les castagnettes, une tempête qui nous colle
( et je ne vais pas vous dire ou…) ah j’allais
oublier, l’écran du copick est out (trop d’eau) maintenant il
faut descendre dans le carré pour surveiller le radar… et vogue la
galère
Une bonne chose pour l’instant, très
peu de bateaux à l’horizon (( et ils sont pas fou !) on a
peine a imaginer à nous voir que nous sommes entrain de naviguer sur
la mer des caraïbes. On est habillé comme une sortie au mois de
décembre en méditerranée. Je peux dire qu’on amorti nos vestes
de quart « hauturières » et salopettes.
Mardi 8 mars, on est a 99 MILES
environ de panama, route 188° 10N35 ET 78W32 .
Hier soir on était tjrs en position de
fuite devant une grosse tempete. Pari gagné, aujourd’hui,, elle
est derrière nous. Le vent a faibli mais la houle persiste, on a un
vent arrière donc GV grande ouverte, foc tangonné ……. parfois
la bôme touche l’eau, (j’ai oublié de cocher la case : pas
de vagues).aujourd’hui on peu mangé un vrai repas : couscous
garbit. ! ! ! ! !
Comme le port de shelterbay marina est
complet, nous allons jeter l’ancre à portobelo, à quelques à
miles de colon. Ensuite aventure nous voila……..
Attention, aventure aventure, mais pas
n’importe laquelle, ’Aventure administrative….. Et oui, ici,
ils ont été contaminés par les bureaucrates français. (il n’y a
pas d’autre explication) !entre papier de douane,
d’immigration, de port (pourtant nous sommes dans une
baie !)D’agent pour traverser le canal, de réservation pour
le port shelterbay, du chantier naval,
Une agréable surprise nous attend. La
baie est magnifique, grande, quelques voiliers éparpiller, une eau
claire et chaude. Sans hésité, avec Magali, à peine l’ancre
jetait , nous sautons dans l’eau . AH ! cela fait du
bien ! et le top du top, un chanteur nous pousse la chansonnette
à quelques dizaine de mètres de trifon. Donc au son des Beatles,
nous barbotons autour de trifon.
Le soir venu nous invitons notre
voisin, le chanteur et sa guitar. On passe une très bonne soirée.
Gerald est new zélandais, la trentaine frisant la quarantaine,
ancien ingénieure pétrolier qui vient d’acheter un voilier à
Colon et cherche un équipier pour naviguer le long des cotes
mexicaines. On a beaucoup rit et chanter. En fait , c’est aussi un
chanteur professionnel .je peux le comparer à Bob Dylan . Magali
était aux anges quand il a chanté du Paolo Nutini.
Comme Gerald est dans les parages
depuis qq mois il nous a donné les tuyaux nécessaires pour gagner
du temps avec l’administration panaméen et surtout le non du bar
ou tous les navigateurs se donnent rendez vous. Capt Jack .C est
plus qu’un bar, c’est la maison dont on a besoin pour se reposer
qq heures ou jours. L’endroit , qui est la maison du capitaine,
fait office de bar, resto, cyber café, laverie, salon de télé,
salon de the, canapé pour dormir(confortable d’après Magali)agent
de transport et recrutement pour marins, brochante….. ET j’en
oublie certainement.
Le lendemain matin, on a pu faire
l’Administration et visiter le village de portobelo ou se trouve
une église abritant « le christ noir » qui attire des
milliers de gens .Le village est pauvre, sale et laissé à
l’abandon. Dommage car c’est un petit coin de paradis.
Sur la place du village explose les
KUNAS. Indiens de l’ile de San Blass.
Ceux sont les femmes Kunas qui viennent
vendre leurs œuvres : les Molas qui sont des carres de
tissus brodés. Elles utilisent la technique du pochoir mais avec du
tissu et du fil. Le travail est remarquable. J’aurai aimé avoir
plus de temps pour essayer d’apprendre leur technique. Elles sont
difficiles à approcher. Elles se méfient des touristes. ON ne peut
les prendre en photos à moins de donner qq dollars. J’ai quand
même « discuté » avec une brodeuse qui était fière
de me montrer son travail « Ce peuple est fier, il a des
règles très stricte et l’une d’elle est qu’elle interdit tout
mariage mixte. Si vous pouvez aller sur internet pour apprendre plus
sur ce peuple………………
On est reste 4 jours dans la bay.
Magali a nagé, nagé, nagé………….. frotter le teck avec
George et ouvert qq livres. Le soir, un couple de dauphins venait
chasser autour du bateau. Le soleil qui se couche, les dauphins en
contre jour , l’eau qui scintille, Gerald qui chante: image de
panama.
Lundi 14 depart pour
shelter bay marina.
Au revoir
Mireille
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