jeudi 21 avril 2011

SHELTHER BAY MARINA 22 MARCH 2011


C’est par un temps pluvieux que je tapote le clavier de mon ordi. Je vous ai laissé alors que nous étions encore sur cale dans le chantier. Le dimanche 20, après midi, Carl part, comme prévu sur un bateau hollandais afin de faire le 5eme homme. Pour pouvoir traverser le canal, il faut au minimum cinq personnes plus le guide officiel. Ici, ils sont tous officiels……….RESTE A SAVOIR DE QUOI !

La journée de dimanche fut très relax. (that is a real pléonasme) On s’est offert un après midi cinéma. Avant, les gens s’échangeaient des livres, maintenant, ceux sont des films par centaines qui transitent par les disques durs.

Depuis quelques jours, nous sommes sur cale, à 5 mètres du sol. Impossible de se brancher sur une borne électricité donc nous comptons sur le soleil et nos panneaux solaires. Petit bug, le soleil se fait timide derrière les nuages. Pour l’eau et les toilettes, on ne peut s’en servir car cela tomberait sur la tête des ouvriers ! D’ailleurs, un midi, Magali avait oublié notre situation aérienne et elle rinça dans l’évier une boite de pois chiche ! De suite, des coups sur la coque furent attendus !! Nos ouvriers avaient eu droit à une douche de jus de pois chiche !le chantier est à 5 mn de marche des commodités. Donc, le soir, plus de tisane ou autre breuvage !

La vaisselle se fait sur le chantier, dans un seau, prés du robinet. Enfin, on s’organise. Mais le plus difficile est la nuit. On a eu 4 jours de fort vent et je peux vous dire que trifon dansait le twist sans retenu !c’est vraiment impressionnant. Je ne pensais pas qu’un bateau pouvait être aussi souple.
On devait rentrer le bateau à l’eau le mardi 22, car Carl était à panama le lundi avec les Hollandais. Mais honnêtement, une autre nuit la haut ……………Si je pouvais éviter !

Lundi 21, dés 7H30, j’entame mon marathon administratif.
Il y a cinq personnages à contacter :
Dave : chef de chantier
Franck : chef des pontons
Victor : chef des ouvriers
Le bureau du port(plusieurs chef !)
Scott : l’agent du canal (qui doit contacter le métreur)
Heureusement il n’y a pas de chef de parking…………………
Je commence par quémander une place de port à Franck…… » Peut être » est la réponse………..
Je cours voir Victor pour savoir si son personnel est libre pour le grutage «  ok, as mais -tu une place au port ? «  Et la,(roulement de tambour ) premier mensonge : « oui bien sur, je viens de parler avec Franck et no problème pour lui »
Je refait la marina et finalement j’attrape Franck pour qu’il me donne une place de port, et je lui arrache un n° de place, D16 : yes , j’ai le sésame .
Il faut faire vite………..je cours, non, galope au bureau du port pour payer la facture du chantier et zut, j’ai oublie ma carte bancaire ………….Vite retour au bateau, grand sourire à Victor, et dix minutes plus tard, j’ai entre mes mains la facture payé. Je vois Dave, lui montre l’invoice payé et il parait surpris, me rappelant que c’est mardi que l’on remet trifon à l’eau. Je lui dis que Victor et Franck sont d’accord et que j’ai une place déjà attribuée. Je pense qu’il a voulu éviter une discussion devant une française aussi déterminée ».Il me fait remarquer (dernier tentative !) qu’il y a 30 nd de vent dans le port ……. Et là, 2eme mensonge, je lui réponds que no soucis, deux personnes viennent nous aider.
Je cours, non, je galope (encore merci Professeur Ghréa) au fond du port, vers un cigale 16.Il appartient à un couple de français très sympathique qui sans hésitations m’assure de leur aide.
Il est 9h et je suis en nage et déterminée.
Je téléphone à l’agent Scott qui me promet que son métreur sera là dans l’après midi. (Sans mesurer le bateau on ne peut commencer les démarches administratives pour traverser le canal.)
10 h, Dave me confirme la mise à l’eau dans quelques instant (aie aie….. pire que manana)
Reine et son mari, yves (cigale 16 qui est pareil au lévrier 16) me rejoignent et sous la coque de trifon nous attendons. Magali s’installe sur le bulbe de la quille et pose pour une série de photos humoristiques. Devant nous, un bateau sort aussi du chantier. Pour l’instant, tout se passe bien.
11H30, CA Y EST, la quille de trifon touche l’eau .Yves, le mari de reine, se mette à la barre et nous aux amarres. Et voila, cinq minutes plus tard, trifon est bien amarré à la place D16. Franck m’aide gentiment à brancher l’électricité et l’eau. Les batteries vont pouvoir se recharger.je remercie mille fois tous le monde et devant un grand verre d’eau glacé (un luxe ici) je décompresse.
Franck me signale qu’il est content que je sois dans le port car demain, mardi aurait été impossible. En effet, l’ancien président du panama est mort et mardi sera deuil national………donc chômé.
Il ne reste plus qu’a attendre le métreur et l’agent Scott.
13H ! TJRS PAS DE METREUR.
14H, enfin apparait Scott, Il s’excuse mais le métreur finit son travail à 13h. Demain, impossible, alors peut-être mercredi. On n’est pas encore sorti du port !
Le soir, je vois arrivé George qui a eu une petite peur en ne voyant plus trifon au chantier ! Carl suit tout content. Son mini voyage sur le canal est très positif et il m’explique qu’il aurait aimé voir le pacifique avec nous.je croise les doigts en espérant qu’à la fin du mois nous serons de l’autre coté. Pourquoi suis-je si pressée ?

Ici tout le monde vit tranquillement, attendant patiemment que les situations se débloquent, le temps n’étant pas un élément contraignant pour eux. Même après 7 mois, je n’arrive tjrs pas à être en osmose avec le «  manana «  des caraïbes. (C’est-à-dire, demain il fera jour ……………)
Mais rien à faire, il faut que ça bouge………….Carl me dit tjrs d’être patiente, qu’il faut composer avec les us et coutumes de la population. Pour décompresser, on va au resto de la marina ou les hamburgers maisons sont excellents, mais surtout, on peut avoir une sélection de fruit frais. Denrées rares dans le coin.

On écoute avec attention, le récit de Carl et George.
Il faut pour traverser le canal :
5 personnes et un guide officiel.
4 grosses amarres
20 pneus qui font office de défenses (ils sont attachés tout le long du bateau)
Devant l’entré du canal, les bateaux de petites tailles, comme trifon, sont accouplés par deux ou trois faisant un seul bateau. Le bateau le plus puissant utilise son moteur et dirige les autres qui sont attachés à lui. Ensuite, au son d’une alarme ils rentrent dans l’écluse en suivant en général un gros cargo. Les portes de l’écluse se referment et l’eau commence à la remplir, créant de grandes turbulences. Au même moment, quatre hommes, sur les berges de l’écluse, lancent les « têtes de singes » : ce sont des cordages avec au bout une balle en corde. Vite il faut attraper ces têtes de singes et faire un nœud de chaise à la boucle de la grosse amarre (qui est déjà bloqué sur un winch) L’homme récupère sa tête de singe au quelle est attaché l’amarre. Il met la boucle de l’amarre sur une bite et de concert (les 4 amarres) on récupère le mou au fur et à mesure que l’eau monte. La manœuvre se répète 3 fois. Au bout de la troisième écluse, on arrive au lac Gatun………….. Pour y passer la nuit .les bateaux sont amarrés à de grosses bouées. Le guide quitte le navire après avoir mangé. Il faut lui servir un bon repas. En principe poulet ou poisson. Pas de viande car ils ont tjrs peur de la vache folle. Le lendemain matin, rebelote. Il faut traverser le lac et se diriger vers les trois autres écluses. Là on va les descend. Pour les amarres, il est nécessaire d’etre vigilant car si on ne va pas assez vite on risque de se retrouver en l’air car l’eau se vide très vite. Trois écluses plus loin, c’est le pacifique : magique d’après Carl. Ensuite, les bateaux se dirigent vers la marina de panama city pour rendre pneus et amarres à l’agent.
Voila, certain bateau attende trois à quatre semaines leur passage. Tout dépend de l’Agent et surtout de la taille de l’enveloppe. Maintenant le dessous de table s’élève à 2500 à 3000 dlrs pour gagner une semaine !! ! ! ! ! ! !

Mardi, deuil national : rien ne bouge.
Mercredi 23, enfin Salvador, le métreur arrive. 5 minutes pour mesurer trifon et 1 heures de paperasseries, agrémenté par un bon café et des biscuits. ET oui, on les soigne, les officiels.
Ensuite, une longue attente jusqu’au au soir pour apprendre que notre date de passage sera pour le 3 avril. !!!!! !no commente.
Le cote positive de notre situation est que l’on a le temps de faire connaissance avec des grands voyageurs, chacun donne des tuyaux sur les prochaines étapes que l’on envisage .Ainsi on a décidé de visiter la perlas, entre panama city et Galápagos. Le soir, des BBQ « sauvage » s’organisent sur le grand ponton. Je serai presque tenter de comparer ces RDV nocturnes aux soirées d’étés, à menton, dans la vieille ville, quand les gens descendaient en bas de leur maison avec une chaise, pour discuter avec leurs voisins et profitant de la fraicheur du soir. Oui ici les gens prennent le temps et finalement, serais ce cela la clé ? Une grande amie (pas par la taille mais le cœur) m’a demandé, l’autre jour, sur skype , si je ne m’ennuyais pas. Et bien non. Quand on est à quai, le bateau se gère comme une maison, lessive, ménage, courses, planning, paperasses………….et nombreuses visites d’autres navigateurs. Quand on est dans une baie, on passe une grande partie à nager et lire. On a finalement le temps aussi de broder, faire des photos, visiter les alentours et REVASSER . Ensuite il faut faire quelques réparations sur le bateau, organiser les prochaines étapes. Le temps passe plus vite en mer, quand on fait de longue traversé qu’à terre !

Heureusement que nous avons internet car par exemple, pour réserver notre venu aux Galápagos, il a fallu scanner passeport et papier de trifon.
Un petit point que j’aimerai signaler. Mes émotions, couchaient sur l’ordi, ne sont que très peu retouchés, car j’estime que le 1 er jet à une valeur émotionnelle et reflète vraiment le réel du moment. Enfin c’est mon avis au risque de faire se retourner dans sa tombe mon vieux prof de français.
Et oui, il y des fautes de frappes, de syntaxes et autres. Du a une urgence de l’instant et parfois au clavier américain. Mais, petite exception, une rectification sera faite sur le récit curaçao –panama. En effet le baromètre est descendu de 1014 à 1010, (et non de 1014 à 1000 ………………)

Bisous
Mireille

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