The TUAMOTUS experience: Smile, the water is Turquoise!
Il ne suffit que d’un sourire pour apprécier l’atoll formidable de Rangiroa au Tuamotu.
Welcome to Paradise, c’était l’accueil spectaculaire de Trifon, le jeudi 2 juin à 11.30, dans la passe de Tiputa, par une colonie de dauphins. On nous avait prévenus ; il avait fallu tout ranger dans le bateau, après quatre jours de mer dépourvue de généreux alizés ; Trifon allait passer au shaker ! De l’extrême concentration du skipper aux grimaces de ma mère en voyant cette mer déchainée, il ne fallait rien perdre à la caméra. Full power pour contrer un courant plus que dominant, l’océan n’avait pas perdu la raison, c’était juste l’eau du lagon qui partait en promenade journalière ou phénomène de marée pour les navigateurs. Une heure plus tard, l’ancre s’était endormie dans le lagon de sable blanc, l’euphorie nous avait envahi face à cette clarté turquoise, impossible de résister à l’appel du récif corallien, le premier bain aux Tuamotu fut sacré !
Nos amis canadiens arrivèrent, les festivités commencèrent !
On parti à la découverte de l’Aquarium, un ilot de sable blanc au milieu de la Passe de Tiputa, à deux minutes en zodiac du bateau, réputé pour sa biodiversité, véritable nurserie pour les requins. Un masque, un tuba et un appareil photo étanche et nous voilà nageant dans un aquarium naturel au milieu des plus beaux poissons tropicaux. Les rayons du soleil transcendaient l’eau cristalline du lagon, reflétant par scintillement les couleurs éclatantes des coraux. On réveilla par mégarde la reine des lieux, une murène aussi large que longue, acceptant de poser devant nos expressions ébahit. La nuit tombe bien vite dans les tropiques, nous obligeant à rentrer. Curieuse de surprendre l’arrivée d’une nouvelle journée dans un si bel endroit, c’est la fraicheur matinale de la rosée sur le pont qui vous réveille. Le lever du soleil réchauffe l’allé de palmiers sur le rivage avant de s’imposer dans le ciel. Un léger bruissement aquatique et c’est le passage matinal des rameurs de Va-A, la pirogue local, caressant l’eau avec son flotteur extérieur, ignorant ainsi la houle de l’océan. Les gestes sont précis, déterminés, passionnés, pas un seul muscle facial ne bouge, tout l’art du Va-a s’établit autour des épaules et du ventre.
Le 5 juin, une charmante dame sur un dinghy vert nous invita à un ‘Open Boat apéritif ’ sur son voilier Infiny from the USA. L’occasion de rencontrer des sailors du monde entier est toujours agréable, après 10 mois de voyage, il n’y a plus aucune timidité, les questions s’enchainent et de nouvelles amitiés naissent. Remplaçant l’usage de l’internet et des réseaux sociaux virtuels, chaque personne offre son histoire, participant à l’enrichissement de nos cultures. Cette soirée fut spéciale ; nous laissant témoin d’un incroyable coucher du soleil. Le vent se leva et la solidarité des voiliers de la baie s’installa. Farr Fly nous prêta une seconde ancre pour consolider notre point d’attache face aux rafales insolentes faisant swinguer les mats.
La particularité de Rangiroa s’apprécie dans la tranquillité des lieux, en vue de l’absence massive de touristes : en effet c’est une destination peu connue. A garder précieusement entre navigateurs. Par hasard, alors qu’on cherchait une voiture pour nous emmener au village, on arriva chez Gauguin Pearl, le plus grand cultivateur de perles. Un français fut heureux de nous expliquer les secrets des perles noires Des Tuamotus, avec la greffe imposée entre le nucléus pour L’ADN et le coquillage du Mississipi donnant la forme ronde tant convoité. De la patience, il faudra, car seulement 5 huitres sur 100 fournissent de belles perles rondes ! Le travail de la nacre est le principal moteur de l’ile, les colliers apparaissent dans chaque petite boutique sur la route. Plusieurs qualités de perles se sont déclinées, du A+ au D, les prix ondulent en fonction de leur taille et brillance.
Rangiroa ce fut mon coup de cœur, en rencontrant un petit club de plongée Paradive, un des meilleurs testés, avec Olivier et Cyril ( l’artiste exceptionnel faisant ses expositions à 40 mètres sous l’eau) nous faisant découvrir la passe de Rangiroa under water. On écrit souvent que les plus belles plongées sont fêtées aux Tuamotus, la réputation mondiale fut approuvée ;sortant réjouit de 52 min de bonheur aquatique. Danser avec le groupe de copain, les amis Dauphins habitués aux plongeurs, tourbillonner dans une colonne gigantesque de barracuda dans le grand bleu , faire son yoga pendant la promenade digestive des requins pointes noires, attirés par la savoureuse odeur du poisson. La grande nouveauté, le courant impérial, dominateur d’une foret de calcaire. On écouta Olivier avec attention, ne pas se lâcher et rester toujours en groupe lors du passage des trois canyons, avec de la confiance et un gout pour l’aventure, ce fut notre plus belle plongée. Cette sensation unique de glisser dans un courant très speed, tel un tapis roulant, vous retardez à la dernière minute le moment de remonter, admirant les raies léopards défendre leur territoire d’un coup de queue. On joue aux équilibristes, une inspiration pour grandir de quelques mètres, s’auto réguler pour garder la position horizontal, et palmer gracieusement est un plaisir infini. La fin de la plongée vous accueille avec une douce fatigue, encore émerveillé, vous gardez le sourire toute la journée, dormant parfaitement le soir. Nous avons la chance de posséder tous notre équipement sur Trifon, ainsi, un matin, j’ai initié Joey à la plongée. Baptême sous le bateau, main dans la main, on remplaça les mots par des regards et des signes. Well Done, super easy, c’était un poisson dans l’eau. On plongea en famille avec 6 Passenger, un autre club de plongée, beaucoup plus touriste, en mode usine, à ne pas recommander en raison de leur manque d’expérience sur les sites.
Le mois de Juin fut l’apogée des fêtes entre sailors. En effet, depuis notre traversé du canal de panama, on suivait la même route avec Rhythm, CayOne, Casulo, Infiny, Argentaria, Bonnaire … Devenu des expert du BBQ on the beach, un appel général à la radio sur le 16, invitation ouverte, il fallait aller ordonner les Log( bout de bois de cocotier), selon un ordre précis d’après un canadien passionné ; j’étais dévouée à la péche aux rougets sur l’arrière du bateau, avec Primo ( 5 ans), toujours aussi euphorique après chaque prise, sautant aussi haut que le poisson agonisant sur le thèque. Un régal, les amis, aux feux de bois, dégustations de pétales de rougets avec un jus de coco et le ciel étoilé pour nous faire rêver. Tradition américaine très sympathique, discovery arrivait avec les Masmallow qu’on apprit à faire dorer, tout l’art réside dans la limite que nos amis moelleux supportent les braises du feu. On avait les doigts pleins de sucres, nos lèvres caramélisées, le bonheur était simple. Avec Eric et Pillar, le chef gendarme de l’ile, de très bonnes soirées, à l’origine de nos rencontres avec Rerekuhé et John, le Tatoueur passionné des mystérieuses étoiles. Surement la conséquence de la langue, il y a eu un vrai contact avec les habitants des iles de la Polynésie françaises, des amitiés autour du feu de bois, dont Rerekuhé qui prit une journée pour nous amener surfer, manger au village en s’amusant avec une liane se laissant tomber dans l’eau turquoise. D’une grande générosité, ce sont tous les polynésiens qui vous accueillent.
Le danger est de s’habituer trop rapidement au bonheur, cette liberté inconditionnelle se lever au milieu d’un lagon paradisiaque, aller chercher le pain frai en vélo à 15 km de la plage, nager sur commande à l’aquarium et s’endormir sur le toit d’un catamaran, bercé par les plus somptueux couchés du soleil, sont des opportunités très rare, qu’il faut réaliser pour apprécier à sa juste valeur. Carpe Diem !
C’est avec tristesse qu’on quitta les Tuamotus pour caper sur Moorea, Tahiti et la Paddle Jump nous voilà. Notre dernier mois allait se décliner à Moorea et Tahiti.
by magali Hughes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire