jeudi 28 octobre 2010

Gibraltar stay


Salut!

Nous avons passés deux et oui deux semaines à Gibraltar .D’autres navires étaient aussi bloqués et ainsi une petite communauté s’est formée sur le ponton. Avant de partir Carl m’avait raconté qu’à Gibraltar y réside une communauté de navigateur partir faire le tour du monde. Elle est toujours là entrain d’attendre le moment propice pour larguer les amarres. Des revers de fortune, de nouvelles attaches familiales ou bien d’autre projet les ont transformé des sédentaires.
Nous étions voisin de quelques uns de ses spécimens et j’ai eu tout le loisir de les observer (et oui deux semaines, je rappelle !)
Sur notre ponton pouvaient s’amarrer 40 bateaux. Les trois quart étaient des résidents permanents.

Chaque bateau a SON CHIEN. Un petit chien, of course, que l’on peut porter au bras pour monter sur son bateau, par l’avant. Pourquoi l’avant : et bien pour un peu de privacy . En principe on amarre son bateau l’arrière au quai. (prés à partir et aussi plus facile à quitter).Par l’avant, implique de devoir monter sur l’ancre et ensuite de sauter sur le quai (les acrobate sont les bienvenues) Donc, nouveauté pour moi, des escaliers en bois ont été fabriqués pour pouvoir accéder aux bateaux et une barre de métal suspendu à l’ancre fait office de cloche .Un autre détail est le fil électrique et le tuyau d’eau recouvert de mousses et coquillages.

Ces gens, anglais, vivent en vase clos. Aucun échange avec les nouveaux arrivants. Dommage car j’aurais économisée du temps s’ils nous avaient donné tous les trucs et astuces qui rendent la vie facile lorsque l’on débarque à l’étranger, (ou se trouve la boulangerie ou le bureau de poste……..)
Ensuite il y a quelques bateaux moteurs (gros yacht 30/40 Mètres). Les propriétaires sont plus conviviaux. Eux, sont là pour échappé au fisc anglais. Ils font de fréquent retour au pays et sont très abordables au bar. Carl a pu parler du pays et évoquer des vieux souvenirs car un des propriétaires habite le même patelin que Carl lorsqu’il était enfant.
Donc avec les voiliers bloqués comme nous pour deux semaines nous nous sommes soutenus d’apéritifs en apéritifs. Des équipages internationaux tels que
phil (australien) et danielle (française) slyvain(français)
John et jean (anglais)
Phil (australien) et carelle(canadienne)
John (anglais ) et oris (israélienne)
Peter et sa famille (américain), ont rendus, ses soirées fortes intéressantes.
La oui nous avons pu échanger nos expériences, donner des conseils….. et en recevoir, bref, parler. C’est incroyable comme le contact se fait facilement avec les gens de la mer (hormis quelques uns qui font dire qu’il y a tjrs exception dans la règle !)

On a la même situation qui se produit en ville :
Vous pouvez habiter depuis des années ds le même quartier sans que l’on daine vous remarquer et sortez le soir pour promener le chien d’une collègue : je puis vous garantir que vous passez du stade invisible à visible .Le dialogue s’instaure rapidement autour du gentil toutou.

Qq jours après, plus de toutou : plus de conversation, retour à la case invisible. Et oui, c’est parfois ainsi sur les pontons.
Je pense que l’on se retrouvera à Las Palmas dans qq semaines pour la traversé.
Au vu du temps que l’on avait devant nous, On a décidé de visiter Séville et Grenada.
1 er étape : louer une voiture et réserver une chambre d’hôtel
Avec internet, en deux clics, deux chambres sont vite trouvées. Ensuite une autre épreuve nous attendait pour la voiture. Avec Magali, nous voila parties pour la ville : La Línea de la Conception. C’est la ville frontière avec Gibraltar. On passe vraiment la douane avec contrôle de passeport, fouille de la voiture (vrai de vrai). Les espagnols n’accepte tjrs pas l’occupation Anglaise sur le rock.(environ 31000 habitants avec 83% d’anglais et 6% d’espagnols)pour 5.8km2 contre 2.5km2 à Monaco. Vous avez remarqué comme j’ai bien écouté le guide !
L’aventure est que l’on doit traverser la piste d’atterrissage à pied, en bus, en voiture (au choix) si un avion arrive, les barrières se ferment et on doit courir (joke). (Comme un passage à niveau).
enfin on roule vers Seville . il y a un tres gros orage et la pauvre voiture essaye de ne pas s’envoler pour un aquaplaning. la route s’est transformé en ruisseau et les champs aux alentours n’offre plus qu’a nos yeux que des cimes d’arbres sortant d’une eau boueuse.

Apres une bonne heure de conduite, le soleil timidement grignote l’obscurité
Finalement seville apparait. On décide de suite de se jeter dans les jardins de l’Alcazar, may be, une décision nostalgique, DEJA !
C’est un palais magnifique qui s’ouvre devant nous. Une multitude de patio parsèment les jardins et les résidences des anciens émirs !
J’ai été surprise par les différentes odeurs que chaque jardin libère. On se promène entre les efflux de jasmins, de fleurs de citronniers, de cyprès…………
Bien sur il y a les mosaïques et les sculptures qui décorent les pièces. J’ai une impression de déjà vu, oui, je me souviens, Kairouan et ses mosquées.les murs sont tapissés d’une dentelle de plâtre sur plusieurs tons de blanc et miel.
Puis après l’alcazar, nous voila reparti au trot vers la cathédrale de Séville. J’écris au trot car les monuments ferment à 17H, et nous avons seulement 30mn pour la visite. Mais chez les Hughes, pas de problème, nous sommes adepte du tourisme turbo.30mn, c’est même trop pour visiter une grande cathédrale et le minaret de Giralda. J’ai même eu le temps de faire la boutique de souvenirs.
Le lendemain , de bonne heure, nous revoilà sur la route pour Grenada.On veut aller voir l’Alhambra.

Notre hôtel, Alhambra Palace est dans l’Alhambra. Nous sommes entourées de palais, églises ,minarets, maison typique et jardins de l’Alhambra. Tout est splendide .Mais la belle grenade a son revers qu’elle nous livre quelque instant plus tard. Nous nous dirigeons vers le guichet pour prendre les tickets, vers midi …………….et Il ne reste PLUS de tickets à la vente ! faire autan de km pour rien.
OH ! rage, OH ! désespoir ………le bac de Magali n’est pas trop loin !
Retour à l’hotel ou le concierge nous fait la faveur de nous trouver pour le lendemain matin 3 sésames avec guide.
OUF ! On verra les magnifiques jardins et palais
Bien sur 4 FOIS LE PRIX !.............et voila l’arnaque. Très peu de billets sont vendus sur place. Il faut passer par des agences de voyage, Banque ou concierge de l’hôtel. Donc, un conseil, pianoté sur la toile avant de visiter un site réputé.
Pour combler l’apres midi, Carl et Magali ont fait du « «  segway » voir photo. C’est un engin de deux roues ou mieux, imaginer le devant d’une trottinette/ on se met debout sur une plateforme qui se situe entre les deux roues et on fait avancer le segway avec une pression des pieds. Pour s’arrêter, il faut trouver un mur ou un arbre car il n’y a pas de freins. Au souvenir de ma chute, je suis restée sagement FAIRE LES BOUTIQUES, non je rectifie, le souk, car le quartier de la place Novae est le début du quartier arabe. Apres avoir dit dix fois : non merci, pas de tapis, pas de vase fait main ou autre bibelot (que l’on retrouve à carrefour ou Auchan lors de la foire arabe), j’ai attendu mes aventuriers sur un banc. Ils ont aimés le segway , trouvant dans cet engin un moyen de locomotion électrique rapide et peu encombrant.

Enfin le jour J arrive et nous voila parqués devant l’Alhambra, attendant le bon vouloir des guides qui font et défont les groupes de couillons que nous sommes. Pour justifier le prix du billet, on nous fait venir à 10h pour entré vers 11H30 . Ensuite on nous promène dans les jardins d’été jusqu'à 13h car la visite des palais se fait à heure précise (indiqué sur le billet). Si on est en retard, tant pis, pas d’entrée…………. .Le guide (10 ans d’Alhambra !) nous a récité son laïus bien rodé pour nous lâché à 14H.Dommage car l’endroit est vraiment extraordinaire. On aurait envie de flâner dans les palais les jardins, d’imaginer les rois, princes et leur cour virent dans cet endroit .Et bien, NADA dégagez car le troupeau suivant piétine déjà d’impatience.
Ce n’est pas grave, on l’a admiré, mitraillé avec camera et appareil à photo. De quoi raviver notre visite éclaire :un autre souvenir, culinaire celui la ,sera, les très bons desserts que nous avons eu la veille . de quoi saliver : prêt «  un magique cheese cake et une tarte au citron, recouverte de chocolat blanc avec un coulis de framboise.. «  divin……..

Apres cette ecapade culturelle, nous voila repartis pour Gibraltar ou Trifon nous attendait sagement.
Gib ( et oui, on est intime apres tous ce temps) que nous allons quitter car enfin une fenêtre météo nous donne le feu vert. Et nous voila, dans le detroit de Gibraltar, à la queue leu leu, car la marrée oblige à partir à certaine heure.
C’est assez déroutant car malgré le vent nous avançons avec un petit 3 nœuds de moyenne.il faut pourtant faire vite avant que la marée ne change de sens.
Finalement, apres 5h , nous voila dans l’atlantique pour qq jours de navigation.

Biz
Trifon’s crew

mardi 5 octobre 2010

De Almeria à Gibraltar


Nous voilâmes en route pour Gibraltar pour 130 miles directs. On est parti vers midi car, Carl a calculé l’approche au large de Gibraltar au le petit matin avec la marée descendante.
A  1h20 du matin, je prends mon quart. La mer était relativement calme. Trifon trace sa route. Bizarrement, aucun bateaux de pèches n’étaient en vu. Magali est venue me rejoindre et elle s’installe pour compter les étoiles filantes. Un magnifique ciel étoilé nous sert de plafond. C’est un de ces instant ou tout est  suspendu, entre deux quelques choses..
Ensuite, après notre quart, on plonge dans notre duvet. La fatigue et le bercement du bateau font que l’on met que qq secondes à plongé dans un sommeil réparateur.
Au réveil, Carl nous annonce la visite d’un passager clandestin. Et bien sur à nous de deviner de qui il s’agit. Je crois de j’ai énumère bon nombre de bête, mais j’étais loin d’imaginer qu’il s’agissait d’une chauve souris. Elle avait élu domicile dans la grande voile. On a attendu de croisait un bateau pour la déloger car on ne voulait pas qu’elle se noie.
Enfin, un gros cargo arrive à l’horizon. Armé de gaffe, Carl oblige  Batman à partir. Elle se refugie sur le mat. Nouvel essai. Cette fois ci, elle prend son envol et REVIENT.
Magali a la camera, Carl a la barre, et oui, il ne reste que, que, que, et bien que moi, pour essayer de lui faire comprendre que chez nous, ce n’est pas top. Donc, poussant de grands cris et tournant la gaffe dans les airs, je pense pouvoir lui faire assez peur pour qu’elle élise domicile sur ce beau cargo qui croise devant nous. Mais non, elle voulait vraiment rester sur Trifon. Finalement, notre cameraman est venue m’aider et avec un coup de gaffe dissuasive, la grosse chauve souris (40CM d’envergure) est partie sur l’autre bateau. Il était assez stressant de voir cette bestiole fonçait sur mois en poussant des petits cris stridents ; Bref c’est une GROSSE SOURIS qui vole. J’ai en mémoire les récits de ma mère ou elle me racontait qu’au Maroc, les chauves souris s’accrochaient aux cheveux. «  C’est pourquoi on me voit sur les photos avec capuche et foulard. »On n’est jamais trop prudente.
Apres cette petite frayeur, un bon petit déjeuner préparé par Magali et on finit par se tordre de rire en visionnant le film.
Le vent était contre nous. Apres plusieurs changement de bord pendant la nuit et alors que le vent commençait à forcir et la mer à se creuser, Carl décide de mettre le moteur pour ne pas perdre de temps.
Les cotes marocaines et espagnoles commencent à se dessiner à l’horizon.  La marée et les vents font que la mer bouillonne. C’est assez étrange comme phénomène, pour nous, gens de la med ……
On est dans le couloir où l’atlantique se heurte à la méditerranée. Quantités de cargo, tankers attendent devant la baie de Gibraltar. Trifon slalome entre ces montres. Devant nous, des bancs de dauphins chassent les poissons volant. On voit les poissons volant faire des sauts dignes de Sergei Burka ( may be bourka). Mais les dauphins sont assez malins pour les attraper au vol. Spectacle grandiose ou la nature reprend ses droits.
Nous sommes enfin accueillis  par un gentil jeune homme dans la nouvelle marina QUEENWAY QUAY. C’est Fontvieille (Monaco) transporté à Gibraltar. La ville a été agrandi en prenant sur la mer  l’espace nécessaire et tout un complexe immobilier à vu le jour. C’est cosy, ne sommes nous pas en Angleterre ! On prend vite nos marques et à nous la ville! En réalité, il faudrait écrire, à nous LA  très grande rue piétonne, 2km environ, bordée de bijouteries, de magasins d’alcool, de souvenirs et qq Pub. Cerise sur le gâteau, il y a un Mark and Spencer. Pour les habits, on reste sur notre faim avec Magali.  A moins que le vintage soit tjrs d’actualité……… ici c’est le Vrai Vintage, c'est-à-dire, ils n’ont pas fait de bond en arrière puisque qu’ils n’ont pas encore avancé…. Je profite pour faire un cours sur la mode à Magali avec les vitrines comme support pédagogique. J’ai presque acheté le même perfecto en cuir que je portais quand j’avais 22 ANS.
On  a aussi assisté à un mariage très classique. La mariée était très belle dans sa robe virginale
. Petit gossip : On nous a ainsi appris que John Lennon et Yoko Ono se sont mariés à Gibraltar ainsi que Sean Connery.
ENSUITE, et bien comme tout bon touristes nous nous sommes dirigé vers le rocher pour prendre le funiculaire. Un guide nous a approché, voulant nous aider à trouver notre chemin et au bout de 3 mns il nous avez vendu les tickets pour monter sur son Van. Bravo. Très très bonne approche.
Bref, le guide était excellent et son cours d’histoire de Gibraltar captivant. Que vous dire sans vous ennuyer : vieille colonie anglaise utilisé par Nelson pour son armada. Les espagnols ont essayés plusieurs fois de reprendre THE ROC sans succès. La fameuse légende qui dit que lorsque les singes (apporte d’Irak par les maures) quitteront le rocher, les anglais partirons. Pendant la 2emme guerre mondiale ; il ne restait que 5 singes (ils devaient servir à amélioré l’ordinaire !)Donc, Churchill a fait  importer en cachette des singes du Maroc pour repeupler le rocher et redonner ainsi le moral aux troupes.. A ce jour, il y a 750 singes, tous numérotés. Les singes en surplus sont donnés au zoo. C’est assez comique de voir tous ces singes dans les rues de la ville. Il est interdit de leur donné à manger mais il y a tjrs qq touristes qui dérogent à la règle. Sur le rocher ils attendent les guides qui leur donnent du maïs, ainsi on avoir LA photo  avec un singe sur la tête……….Autrement ils sont grassement nourris au frais de la reine.
Le rocher est truffé de galeries militaires. Il y a une grande grotte (1er homme ’40 000ans av jc,) ou se produit des concerts de musique classique .C’est assez grandiose et impressionnant. IL faut juste venir avec son parapluie car l’eau suinte en permanence.
Encore un vieux vestige de l’empire britannique qui essaie de survire malgré la pression espagnole.
Apres notre escapade touristique, nous retrouvons notre Trifon et Magali ses livres. Je dois dire que pour l’instant elle arrive à suivre son programme. La cohabitation se passe  bien. Le bateau est assez grand pour que l’on ait notre espace.
Dans quelques jours, on partira pour 5 jours de navigations vers les iles Canaries.

De Alicante à Almeria

Holà !
Nous larguons finalement les amarres le lundi 27 septembre pour Almeria. La  croisière de 170 miles se passe tranquillement. La mer est belle avec un petit 17kn qui nous permet de hisser les voiles. On est un peu déçu car nos amis les dauphins nous snobs depuis que nous sommes prés des cotes espagnoles. On les voit arriver, faire quelques pirouettes   et repartir aussi vite qu’ils étaient venus. Même pas le temps de les prendre en photos………….
La nuit venue, après un bon repas chaud, nous établissons les quarts et je suis la 1er à aller dire bonjour à Morphée.
Le vent commence à forcir et une fois encore la météo a été trop optimiste. Carl doit rester sur le pont toute la nuit car en plus au mauvais temps s’ajoute deux rails de navigation que l’on doit longer. Vigilance est le mot d’ordre. De nombreux bateau de pèche sont aussi de sortis. Certain mettent des filets en place, d’autres raclent consciencieusement les fonds marins. Pour permettre à Carl quelques heures de repos, il est décidé qu’il dorme dans le cockpit pendant que Magali ou moi-même sommes de quart. Ainsi en cas de besoin, on n’a qu’à le secouer et de suite il est opérationnel. J e dois dire qu’il se repose que d’une oreille car au moindre changement de Trifon  (tel qu’un ralentissement, un écart de qq degrés,) il est sur pied en nous demandant ce qui se passe.
Le petit matin nous montre une cote espagnole désertique. Quelques ilots d’immeuble y sont dispersés, mais on est loin du frénétique boum immobilier.
Enfin le port d’Almeria est en vue. En fait il s’agit d’une marina récente. On est loin de la ville D’Almeria. Tout autour du port s’articule un petit village avec de charmante maison et bien sur quantités de restaurants et agences immobilières. Imaginer port Grimaud. C’est assez triste car ici aussi la Crise est passé et nombreux sont les commerçants qui ont dû fermer boutiques. Une colonie anglaise assez importante y séjourne. On a remarqué que l’entraide n’était pas un vain mot car des que nous avons accosté, on est venus nous aider pour les branchements usuels (eau et électricité). Vous n’êtes peu être pas au courant, mais en règle général, chaque port à SON PROPRE SYSTEME ELECTRIQUE, ce qui veut dire que nous avons une quantité incroyable de prise électrique et jamais celle qui faut quand nous arrivons dans un nouveau port…………… idem pour l’eau. Je pense qu’à la fin de notre voyage, on pourra faire basculer la courbe des dépenses en vendant toutes nos prises électriques………………..Entraide aussi quand Carl a dû aller au Ship (magasin qui fourni  les bateaux )qui se trouvait assez loin . Une dame anglaise très Agatha Christie a fait gentiment le taxi pour Carl.
On a profité de cette escale pour faire LA LESSIVE, THE BIG WASHING.(25KG), Carl déteste que l’on utilise Trifon comme étendoir. Mais cette fois-ci, devant l’évidence, il n’a pu que s’incliner. Qui dit lessive dit aussi repassage. Et oui toutes ces petites corvées excitent aussi sur le bateau. Les filles : «  ON N’Y ECHAPPE PAS «.
Grosse déception car le mercredi 29 septembre, il y a eu grève générale en Espagne. Et nous, qui avions décidé depuis des lustres de faire escale à Almeria pour pouvoir faire un saut à Grenada et ainsi visiter l’Alhambra et bien NADA, rien. Impossible de louer une voiture ou même acheter un ticket pour le palais. Comme dit Carl, quand on reviendra, il sera tjrs là………
La marina a aussi, une très jolie capitainerie : une sorte de moulin à vent sans les pales.
« Nous avons commencé à faire un classement des restaurants .Notre préfère pour l’instant reste :Celui  de San Feliu de Galiox. C’est la cantine du club Nautic. AU début, on n’y allez que le soir, ensuite  à midi (pardon 14h30 ).Je le compare à un deux étoiles en France (menu à midi à 14euro !!!)
Le must : La lotte sur son lit de pommes de terre et tomates, servit avec sa tête !
Et le pire, si on peut dire, un resto à san feliu ou l’on a eu la nostalgie d’une pizza …….
Pizza, pizza point dans notre assiette digne de ce nom. »
 Apres une grosse lessive, deux nuits de repos, nous revoilà en route pour Gibraltar.

De Valencia à Alicante


Nous quittons le port  vers  14h car il a fallu  vérifier quelques points stratégie sur Trifon. Il a été pas mal secoué lors de la tempête et quelques boulons sont, entre autre à resserrer. J’en profite aussi pour mes trois vis. JOKE ! (et voila la perche pour vous dire que Docteur GHREA a tenu sa promesse, la jambe tient et la vie est belle).
Programme du jour, Voguez vers le beau temps.IL y a un petit 15 kn de vent  ENFIN on en profite pour hisser la grande voile avec foc. Imaginez, la mer bleue (on y arrive) scintillante , le soleil, » l’ombre du vent » dans les voiles (yes je l’ai placé………LA AUSSI IL FAUT LIRE LE BOUQUIN) le clapotis des vagues sur la coque, et nous  allongé, confortablement, avec un livre,  parfois, avec rien, juste l’Instant.
On prend ses marques pour une étape d’environ 2O H.
Le soir, on se prépare………………..ET OUI ; UNE PAELLA (ok garbit) nous restons dans la couleur locale. J’appréhendai l’intendance du voyage car il est  assez astreignant  de prévoir une semaine de repas( ‘course….) quand on est à terre, alors imaginé, 6 MOIS de conserves, épicerie, droguerie….à stocker dans un espace aussi réduit qu’un bateau ……
Magali nous  prépare MEME des fondants chocolat, des crêpes et prochaine étapes : du pain.
Nous approchons d’un rail maritime (imaginez une autoroute sur l’eau ou doivent naviguer les cargos, pétroliers….à la queue leu leu) Avec un vent dans le nez (vent debout) Carl est obligé de faire d’incessant virement de bord afin d’éviter de traverser ce fameux rail. On était coincé entre la cote espagnole et le rail. La nuit fut de nouveau très longue pour lui car il ne voulait pas nous laissez seule à la barre .Vers 5H du matin, il daigne enfin à aller se coucher et avec Magali on prend notre quart. Nous avons droit à un ballet de chalutiers gagnants le large.
Il faut être très vigilant et parfois changer de cap.  C’est un point que je n’ai pas encore abordé, mais que pèchent-ils ? OU, plutôt combien ?
Naviguant la nuit  en longeant la cote, nous démontre la débauche énergétique de l’Homme .La Costa Bianca serait mieux nommée  la Costa illuminée !
Enfin, le petit jour pointe nous dessinant Alicante à l’horizon. C’est une grande ville qui apparait avec un autre très grand port commercial. Apres avoir amarré Trifon, on va à la capitainerie pour les eternels formalités d’entrés. (Passeport, assurance, papier du bateau et ensuite vérification que le bateau n’est pas volé)Puis, petit tour dans la marina. Elle est grande et conçu pour drainer énormément de touristes. On a compté au moins 20 restaurants, autan  de bars, et qq Boites. Carl a l’impression d’avoir été déporté en Angleterre car on entend la langue de Shakespeare aux quarts coins de la ville.
J’étais à Alicante, a long time ago, et le choc visuel est rude. Une barre d’immeuble longe la plage et s’étale au pied de la citadelle. Un très grand complexe hôtelier s’articule autour de la marina, et la jolie petite plage est devenue une large langue de sable ou chaque grain est squatté. On va quand même se baigner, le soir .La mer est chaude et très salée.
Autre petit événement hier soir, un mariage a eu lieu sur un bateau dans la marina. En face de Trifon. Un groupe de 70 personnes est descendu d’Angleterre pour assister à la cérémonie. La mariée était en rouge coquelicot (assorti au visage du promis) (émotion émotion…..) !
Personne n’est tombé dans le port (déçu déçu) !
Pendant que je tape ses qq lignes, le vent continue à souffler très fort et on a décidé de partir demain, lundi 27.
A la semaine prochaine!

San Feliu à Valencia


Coucou, nous revoilà!
Le départ a eu lieu dimanche 19 septembre  de San Feliu de Guliox. Je ne veux pas jouer au guide touristique, mais c’est  un endroit que je recommanderai hors saison, of course !
2 semaines au même endroit on  a crée  des liens et on a eu droit la aussi à qq mouchoirs agités. (chantal goya y sévit encore       …..)
Cap sur Gibraltar.. Apres qq heures de navigation, on attend un énorme bruit. On était sous foc+ moteur. Carl arrête le moteur et commence les vérifications d’usage, / pas d’eau dans la cale et le moteur à l’air normal. Il décide de plonger pour inspecter l’hélice. La mer étant formée, on devine que cela va être épuisant. Le voila enfin équipé comme pour un film de Cousteau. Le courant est très fort nous obligeant à l’attacher au bateau avec deux amarres. Armé d’un couteau digne d’Indiana Jones, Carl plonge .On essaye de suivre sa progression au rythme des bulles. Il a déjà été confronté à une situation identique il y a de cela 5 ans. C’était au large de la Sardaigne, au petit matin, une mer d’huile et devant nous un bateau arrêté. Apres un échange radio avec le skipper, on a compris qu’il était  pris dans des filets de pécheurs et qu’il avait en vain essayé de se dégager en plongeant en apnée. Donc Carl se mit à l’eau avec Robert et à eux deux ils ont réussi à dégager le voilier. Mais cette  fois ci, la mer est houleuse avec un fort courant. Apres qq tentatives, Carl enlève un énorme sac de chantier (ceux qui contienne 1M cube de gravât). Le dit sac s’était enroulé autour de l’hélice. On récupère le sac et Carl. Magali était plus intéressée par les très très grosses méduses qui tapissaient la mer autour de Trifon. Elles sont grosses comme des vieux 33t(tant pis les jeunes !)Et marrons claires. Sous leurs cloches, vivent en symbiose une multitude de petits poissons et ce petit monde se promènent au gré des courants.
Cet épisode nous a fait perdre pas mal de temps (capelé et décapelé) nous décidons de jeter l’ancre dans une baie au dessus de Barcelone.
Au petit matin, nous repartons vers Valencia .La Costa Brava est tapissait d’immeubles moches (pas d’autres mots, maybe immondes).
La météo annonçait  un petit 10 ,12kn : et bien non. Grain après grain, on voguait vers le sud. Carl a du barrer pendant 18 h en essayant au maximum d’éviter les plus gros grains. C’était assez stressant  (pour moi) de suivre la progression, sur le radar, des formations nuageuses (dépressions). Carl à la barre jouait avec Neptune, Magali dormait la plupart du temps et moi je m’occupais de la production CAFE .  Et soulagement quand vers 8h du matin, la mer commença à être sympa. Bon, certain vont vous parler de la beauté des vagues déchainées, de la magie de la pleine lune jouant avec les éclairs  ou bien comme Magali, m’expliquant entre deux soubresauts  de Trifon qu’est ce que le   spectre   de la lune, mais j’avoue que ma corde maritime vibre surtout quand la mer est bleue turquoise avec une légère brise (celle qui vous décoiffe artistiquement) et que  le soleil vous indique le Sud. Au milieu de cette journée et nuit mouvementés on a quand même réussi à visionner le film Ocean.(A VOIR°) Cinéma en 3D . L’image, le son et le mouvement. Pendant un petit quart fait avec Magali, j’ai eu droit aussi à un cours de biologie. Magali essaye d’étudier quatre matières de médecine . Cela n’est pas évident car le roulis incite à sommeiller.                                        
 Carl a finalement pu se reposer qq H et on a mit le cap sur Valencia. Grosse déception, le port si  beau et vivant lors de la coupe d’Amériques (ALLEZ ALINGHI)) est devenu un port commercial. Des cargos attendent à l’entrée du port pour venir décharger leurs cargaisons et nuits et jours, des énormes grues automatisées les  vident  de leurs containers pour charger les camions qui attendent en file indienne leur tour avant de s’élancer sur les autoroutes. Le parfait schéma de l’interland et d’un HUB. Avis aux conducteurs, ici les camions, en règles générales, roulent sur 3 voies et les voitures essayent sur la voie de gauche d’avancer.
Bon nous voilâmes au port pour une nuit tranquille. On décide  d’aller manger dans le resto du coin (il y a tjrs Le resto du coin dans un port) et bien non, nada. On a du marcher plus d’une heure, bravant autoroute, sentier de terre, piste cyclable tout cela dans une ambiance d’interdit.  Avant d’arriver dans un quartier dortoir (et oui, les touristes sont partis). Heureusement, les espagnols sont des gens très serviables et un groupe de quadra, faisant leur marche digestive, nous ont emmenés dans Le Resto du coin, du quartier plutôt. Instant comique car la patronne ( Noelle Perma à Valencia) ne parlait ni anglais, ni italien et encore moins le français . Bref elle nous a mimé son menu, le calamar a  été le plus facile à deviné, donc ce fut du très gros calamar qui a atterri sur nos assiettes.
C’était bon, ambiance assurée et on est reparti en taxi car refaire les 5km à pieds avec un énorme calamar calé dans mon estomac était au dessus de mes forces. A oui, puisque je palabre sur la cuisine espagnole, il faut que je vous disse qu’elle a un jambon cru d’enfer. La patronne a hurlé (vrai de vrai, ) quand elle a vu que Magali enlevait le gras du JAMONS. On a compris que c’était le meilleur  et surtout, surtout il fallait le déguster.
Demain on repart de bonne heure car ce weekend, il est prévu encore du mauvais temps. On aurait bien aimé visiter Valencia mais elle attendra.