mardi 30 août 2011

The TUAMOTUS experience

The TUAMOTUS experience: Smile, the water is Turquoise!


Il ne suffit que d’un sourire pour apprécier l’atoll formidable de Rangiroa au Tuamotu.

Welcome to Paradise, c’était l’accueil spectaculaire de Trifon, le jeudi 2 juin à 11.30, dans la passe de Tiputa, par une colonie de dauphins. On nous avait prévenus ; il avait fallu tout ranger dans le bateau, après quatre jours de mer dépourvue de généreux alizés ; Trifon allait passer au shaker ! De l’extrême concentration du skipper aux grimaces de ma mère en voyant cette mer déchainée, il ne fallait rien perdre à la caméra. Full power pour contrer un courant plus que dominant, l’océan n’avait pas perdu la raison, c’était juste l’eau du lagon qui partait en promenade journalière ou phénomène de marée pour les navigateurs. Une heure plus tard, l’ancre s’était endormie dans le lagon de sable blanc, l’euphorie nous avait envahi face à cette clarté turquoise, impossible de résister à l’appel du récif corallien, le premier bain aux Tuamotu fut sacré !

Nos amis canadiens arrivèrent, les festivités commencèrent !

On parti à la découverte de l’Aquarium, un ilot de sable blanc au milieu de la Passe de Tiputa, à deux minutes en zodiac du bateau, réputé pour sa biodiversité, véritable nurserie pour les requins. Un masque, un tuba et un appareil photo étanche et nous voilà nageant dans un aquarium naturel au milieu des plus beaux poissons tropicaux. Les rayons du soleil transcendaient l’eau cristalline du lagon, reflétant par scintillement les couleurs éclatantes des coraux. On réveilla par mégarde la reine des lieux, une murène aussi large que longue, acceptant de poser devant nos expressions ébahit. La nuit tombe bien vite dans les tropiques, nous obligeant à rentrer. Curieuse de surprendre l’arrivée d’une nouvelle journée dans un si bel endroit, c’est la fraicheur matinale de la rosée sur le pont qui vous réveille. Le lever du soleil réchauffe l’allé de palmiers sur le rivage avant de s’imposer dans le ciel. Un léger bruissement aquatique et c’est le passage matinal des rameurs de Va-A, la pirogue local, caressant l’eau avec son flotteur extérieur, ignorant ainsi la houle de l’océan. Les gestes sont précis, déterminés, passionnés, pas un seul muscle facial ne bouge, tout l’art du Va-a s’établit autour des épaules et du ventre.

Le 5 juin, une charmante dame sur un dinghy vert nous invita à un ‘Open Boat apéritif ’ sur son voilier Infiny from the USA. L’occasion de rencontrer des sailors du monde entier est toujours agréable, après 10 mois de voyage, il n’y a plus aucune timidité, les questions s’enchainent et de nouvelles amitiés naissent. Remplaçant l’usage de l’internet et des réseaux sociaux virtuels, chaque personne offre son histoire, participant à l’enrichissement de nos cultures. Cette soirée fut spéciale ; nous laissant témoin d’un incroyable coucher du soleil. Le vent se leva et la solidarité des voiliers de la baie s’installa. Farr Fly nous prêta une seconde ancre pour consolider notre point d’attache face aux rafales insolentes faisant swinguer les mats.

La particularité de Rangiroa s’apprécie dans la tranquillité des lieux, en vue de l’absence massive de touristes : en effet c’est une destination peu connue. A garder précieusement entre navigateurs. Par hasard, alors qu’on cherchait une voiture pour nous emmener au village, on arriva chez Gauguin Pearl, le plus grand cultivateur de perles. Un français fut heureux de nous expliquer les secrets des perles noires Des Tuamotus, avec la greffe imposée entre le nucléus pour L’ADN et le coquillage du Mississipi donnant la forme ronde tant convoité. De la patience, il faudra, car seulement 5 huitres sur 100 fournissent de belles perles rondes ! Le travail de la nacre est le principal moteur de l’ile, les colliers apparaissent dans chaque petite boutique sur la route. Plusieurs qualités de perles se sont déclinées, du A+ au D, les prix ondulent en fonction de leur taille et brillance.





Rangiroa ce fut mon coup de cœur, en rencontrant un petit club de plongée Paradive, un des meilleurs testés, avec Olivier et Cyril ( l’artiste exceptionnel faisant ses expositions à 40 mètres sous l’eau) nous faisant découvrir la passe de Rangiroa under water. On écrit souvent que les plus belles plongées sont fêtées aux Tuamotus, la réputation mondiale fut approuvée ;sortant réjouit de 52 min de bonheur aquatique. Danser avec le groupe de copain, les amis Dauphins habitués aux plongeurs, tourbillonner dans une colonne gigantesque de barracuda dans le grand bleu , faire son yoga pendant la promenade digestive des requins pointes noires, attirés par la savoureuse odeur du poisson. La grande nouveauté, le courant impérial, dominateur d’une foret de calcaire. On écouta Olivier avec attention, ne pas se lâcher et rester toujours en groupe lors du passage des trois canyons, avec de la confiance et un gout pour l’aventure, ce fut notre plus belle plongée. Cette sensation unique de glisser dans un courant très speed, tel un tapis roulant, vous retardez à la dernière minute le moment de remonter, admirant les raies léopards défendre leur territoire d’un coup de queue. On joue aux équilibristes, une inspiration pour grandir de quelques mètres, s’auto réguler pour garder la position horizontal, et palmer gracieusement est un plaisir infini. La fin de la plongée vous accueille avec une douce fatigue, encore émerveillé, vous gardez le sourire toute la journée, dormant parfaitement le soir. Nous avons la chance de posséder tous notre équipement sur Trifon, ainsi, un matin, j’ai initié Joey à la plongée. Baptême sous le bateau, main dans la main, on remplaça les mots par des regards et des signes. Well Done, super easy, c’était un poisson dans l’eau. On plongea en famille avec 6 Passenger, un autre club de plongée, beaucoup plus touriste, en mode usine, à ne pas recommander en raison de leur manque d’expérience sur les sites.

Le mois de Juin fut l’apogée des fêtes entre sailors. En effet, depuis notre traversé du canal de panama, on suivait la même route avec Rhythm, CayOne, Casulo, Infiny, Argentaria, Bonnaire … Devenu des expert du BBQ on the beach, un appel général à la radio sur le 16, invitation ouverte, il fallait aller ordonner les Log( bout de bois de cocotier), selon un ordre précis d’après un canadien passionné ; j’étais dévouée à la péche aux rougets sur l’arrière du bateau, avec Primo ( 5 ans), toujours aussi euphorique après chaque prise, sautant aussi haut que le poisson agonisant sur le thèque. Un régal, les amis, aux feux de bois, dégustations de pétales de rougets avec un jus de coco et le ciel étoilé pour nous faire rêver. Tradition américaine très sympathique, discovery arrivait avec les Masmallow qu’on apprit à faire dorer, tout l’art réside dans la limite que nos amis moelleux supportent les braises du feu. On avait les doigts pleins de sucres, nos lèvres caramélisées, le bonheur était simple. Avec Eric et Pillar, le chef gendarme de l’ile, de très bonnes soirées, à l’origine de nos rencontres avec Rerekuhé et John, le Tatoueur passionné des mystérieuses étoiles. Surement la conséquence de la langue, il y a eu un vrai contact avec les habitants des iles de la Polynésie françaises, des amitiés autour du feu de bois, dont Rerekuhé qui prit une journée pour nous amener surfer, manger au village en s’amusant avec une liane se laissant tomber dans l’eau turquoise. D’une grande générosité, ce sont tous les polynésiens qui vous accueillent.

Le danger est de s’habituer trop rapidement au bonheur, cette liberté inconditionnelle se lever au milieu d’un lagon paradisiaque, aller chercher le pain frai en vélo à 15 km de la plage, nager sur commande à l’aquarium et s’endormir sur le toit d’un catamaran, bercé par les plus somptueux couchés du soleil, sont des opportunités très rare, qu’il faut réaliser pour apprécier à sa juste valeur. Carpe Diem !

C’est avec tristesse qu’on quitta les Tuamotus pour caper sur Moorea, Tahiti et la Paddle Jump nous voilà. Notre dernier mois allait se décliner à Moorea et Tahiti.
by magali Hughes

lundi 1 août 2011

pacific cross


Depuis le 17 mai nous sommes aux marquises………Mais avant d’arriver dans ses eaux, il a fallu avaler 3000miles. Eole était de notre coté, cette fois ci, et il  a soufflé, parfois un peu trop fort, mais bon, il n’y a que moi qui me suis plainte ! Au lieu des 21 à 28 jours prévus, trifon a failli se faire sucré son permis car il s’autorisait des pointes de 10 à 11 nd. La deuxième semaine, le tambour de gene s’est désolidarisé de son socle nous empêchant d’utiliser le gene. Donc foc, grande voile et spi pour faire avancer la bête.
Bien sur on a eu droit à notre lot de squalls (énormes nuages qui déversent  la pluie avec des vents de 40 à 45 nd.)c’est violent et rapide comme rencontre, à notre lot de fortes houles (creux de 4 à 5 mètres) à notre lot de panne (gene ,moteur pour la batterie ,ris à refaire….) à notre pèche quotidienne, à nos veilles étoilées et parfois humides ..à notre green flash………mais, malgré  tout cela, comparer à la trans- atlantique  elle fut plus courte, moins épique (car moins de panne) mais paraissait plus Longue….Le fait aussi   que mon frère robert manquait sur le bateau. Sa bonne humeur, sa facilité d’être tjrs prêt à sauter sur le pont pour réparer, pécher ou simplement pour rire un bon coup. Il faut dire qu’avec Magali, j’avais deux ado à bord !
Magali a écrit sa traversé, donc je vais faire  court en vous livrant quelques impressions notés sur mon itouch durant les moments de veille ou de farniente.
1 mai, deuxièmes nuit  depuis les départ des Galápagos. On a tjrs une pluie de calamars qui vient  s’échouer sur trifon, mais personne ne veut les manger donc retour dans l’océan. Depuis le départ on a un petit 15 nd avec des pointes à 20. On fait une moyenne de 9 nd mais petit problème……….la gite, qui est de 20 degrés … dur de faire à manger. !!!si on maintien cette allure on arrivera aux marquises dans 18 jours. Carl a du plonger ce matin pour dégager une ligne de pécheur pris dans la quille (énorme hameçon)
Mardi 2 mai, petit matin avec un soleil radieux et une mer convenable. Le vent est tombé est on avance à 6.5nd. Je commence à compter les jours.
2230 miles à faire !  il est 5H30 le 4 mai, parti depuis 5 jours. Position 2S34  ET 102W17 . CAP 264
5mai  3H50,  2S46  ET 105W10 . GV ET G.  Reste 2060 miles. Nuit étoilé car la lune se fait timide.
5mai 19H16. Today  douche et cheveux lavés. Petite lessive. Pluie au RDV. Péché grosse dorade : ce sera un curry de poisson.pas de new de Laurence. SMS avec Cayone (Daniel et stéfanien) qui sont devant nous. On est descendu sous les 2000mile : YES .  Journée fatigante, pas d’énergie. Les veilles sont épuisantes : manque de sommeil. Pour l’instant la mer est correcte, les vagues sont gérables. Tjrs une pluie de calamars. Le sillage de trifon est illuminé par  le plancton fluorescent.
6mai 6H, 1896 miles à faire 
Samedi 7mai, petit matin, encore 1711miles  POSITION : 4S05 ET 110W51.la nuit fut très agité. Bq de hautes vagues qui frappent la coque. Grand roulis. Tres peu dormi. On glisse doucement sur le sud pour atteindre le 10S.
Dimanche 8 mai 8 H (heure des galapagos)  1515 à faire. Magali à fait des scones pour fêter le passage de la moitie du parcours. Nuit terrible pour moi. Malade de stress. Magali à pris mon quart et j’ai pu dormir qq H de plus. Journée d’hier très mouvementé ; bq de grosses et grandes vagues. Un fort vent. On est sous foc et trois ri ds la GV(grande voiles) . vivement le plancher des vaches………
8mai 20H. 1429 miles vent 30/35ND. Tempête depuis aujourd’hui. Vagues 3 à4 METRES ; shit.
Doit être mieux demain ; vision d’un film sur le basket avec denzel washington : bof                           veille avec george.see you demain
9MAI 7H, 3S55 ET 117W23 ROUTE 270°, 1334 to run. Carl parle avec Bruce car enrouleur de gene grand beau temps ce matin, magnifique ciel bleu.
Mardi 10 mai, j’entame le volume 2 de la guerre et la paix de Tolstoï : passionnant. A 7H30 Magali fait le point radio avec une dizaine de bateaux, Carl barre et essaie d’éviter les squalls  .cette  nuit J’ai dormi pendant mon quart de 1H à 4H……ah  faire 6h de sommeil non stop, le pied !!!!!!   Hier  Carl et George ont péché un gros thon (20kg). Nuit très calme avec des vaguelettes de 1 mètre !la vue est dantesque avec tous ces squalls qui se déversent autour de nous. On ne peut tjs pas sévir du gene. Dommage, les conditions pour les jours prochains demande GV DE G . si on continue avec cette moyenne, on arrivera le 17 mai. Vers 16H, Carl met le moteur : plus de vent. Magali nous a fait du pain : régal assuré.
11 mai, reste 1017 MILES.  5S18 ET 122W32. Phone cette nuit au docteur Sharara car Magali a mal au dos et fait une infection urinaire.je dois lui donner des antibiotiques et faire une analyse d’urine aux marquises. Ce matin, une belle brise, on file a 8 nd. Plus de moteur. Mer très belle : parfait.
12  mai …….812 MILES  ça commence à sentir l’écurie. On recule l’heure car on a 3H30 de différence avec les Galápagos. Position : 6SUD19  ET  125W47 . Aujourd’hui Magali s’est brulée les doigts avec l’écoute de SPI : 4 doigts couverts de cloques. Faire attention à une éventuelle infection. Du soleil, du vent, on avance vite.vu le film « le prophète » excellent : à voir et revoir. George nous fait des pizzas : il les cuit  à la poêle………..et oui, et elles sont excellentes. Magali pétri avec sa main gauche : rien ne l’arrête.
13 MAI  718 MILES au compteur. Cette nuit fut tranquille. Un vent constant de 15 nd, vitesse de trifon : 7.6nd. Position  6S43  ET 127W19. Magali a dormi  cette nuit. Sa main lui fait bq mal, elle ne dit rien  (courageuse navigatrice) la lune est au trois quart pleine. Elle est orange et se couche à l’ouest comme le soleil.au petit matin, surprise : une bande de squalls. Avec Carl, on reste bien cale dans le cocpick attendant l’averse……
15 MAI dimanche 8S30   ET 133W17 . carl est entrain de lire la météo que gilles lui envoie. Après avoir fuit hier  une tempête, nous sommes de nouveau dans des eaux plus calmes. ON PEUT  faire à manger. Dans l’après-midi, plus de vent. Moteur et GV AVE  Je suis béate de tranquillité !
VERS  16H Carl a péché un sail fish ? LONG DE 1.M50 ; Beau poisson avec un aileron qui court le long de son dos .Magali nous fait de beau filets. Dans 300miles on arrive.
Et voila dans 145miles j’embrasse les marquises et on pourra avoir de nbrs douches  et on pourra nager et on pourra marcher et on pourra voir des gens et on pourra visiter l’ile et et et et et et

MIREILLE

Coconut milkshake by Magali Hughes


800 litres d’eau douces dans nos réservoirs, 450 litres de diesels dont 250 litres stocké sous forme de jerricanes éparpillés dans tout le bateau, 20 litres de lait entiers car les anglais savourent leur earl grey avec du lait ; 40 œufs frais de la fermière ; 5 kg de farine vendue dans la maison même du pain, 15 bars de chocolats au lait pour les petits creux du soir, 2 ananas bien verts, 25 tortillas pour remplacer le pain en cas de mauvais temps, 5 boites de lait de coco pour épater nos curry de poisson le soir et 20 Gb de musique échangée aux Galápagos pour renouveler nos playlists d’itunes : on était prêt pour faire notre plus grande traversée. Galápagos – Marquises,  16 fois l’allée retour Antibes to Calvi, dépassant la longueur de l’océan Atlantique, 3000 miles à parcourir tout simplement ! let’s go sailing again.
On quitta la baie de san Christobal, aux Galápagos, le vendredi 29 avril à 7h15, soulagé d’avoir oter notre ancre du mouillage, sans faire de bisous à aucun voilier. En effet,  les quatres personnages de Trifon, postés à des positions stratégiques pour assurer la bonne manœuvre, ne disposant plus de manette de moteur, ma mère avait les mains plongées dedans, actionnant manuellement les vitesses quand mon père à la barre suivait les indications de George sur le nombre de metres restant encore sous le bateau, me donne le signal de transmettre le message à l’interieur du bateau «  c’est bon, enclenche la marche avant ». Une bonne brise agréable nous porta sur un long bord de travers, il fallait longer l’ile Santa Isabella, prenant soin de la laisser au sud, grande voile déployée et génois ravit de servir de nouveaux, après deux semaines de repos aux Galápagos. N’ayant pas le temps de s’ennuyer, le lendemain matin, une heureuse rencontre avec une barque de pécheur, se lançant à notre poursuite sans comprendre pourquoi. On imaginait déjà, le scénario d’une attaque de pirate au petit matin, quand on aperçut leur couteau coupant leur ligne .
 Histoire singuliere, Trifon avait traversé leur ligne de pèches laissées n’importe ou, protestant de notre responsabilité en avançant au moteur ( on était sous voile), mon père du arrêter le bateau, enfiller l’équipement de plongée pour se débarasser de toutes ses cocheneries, confortablement installées dans notre quille. On gagna 100 metres de fils de péche, très épaix et un hameçon effroyablement gros.
La grande difference avec l’océan atlantique, n’est point la couleur de l’eau mais les invités clandestins, ponctuels chaque soir, pendant nos quarts. Vous avez peut être deviné, on est attaqué en pleine nuit, par des calamares volants,s échouant malencontreusement sur notre deck. Après une rapide hémorragie cérébrale, ils se déshydratent dans une puanteur répugnante, la bonne odeur de réveil le matin. On a très prit le réflexe de fermer tous les hublots du bateau. On croise toujours ses nuages de poissons volants, se déplaçant en groupe par centaines, mais plus malins que leur cousins d’atlantique, très peu percutent Trifon. Une affaire suspecte, comment Newton et sa théorie de la gravité puisse permettre à de si gros poissons l’autorisation de voler ? question rhétorique qui nous fait sourire, on trouvera le secret. Je termine par la plus insolite de nos rencontres, avant de perdre de vu les Galápagos, un après midi, mon père nous sort de nos livres, dirigeant notre regard à 9h coté babord, une raie mantas, faisant bronzette, les ailes hors de l’eau, nullement dérangée par notre présence.
Le rythme de la nuit, dormir 3h pour être éveiller 3h et se rendormir illico presto avant d’enchainer un nouveau quart, prend du temps. Du  mode zombie, déphasé, léthargique dans la journée, on dévient subitement éveillé à la nuit tombé. Si les conditions sont idéales, on se risque à sortir un ordinateur pour regarder des séries anglaises avec George, les ipods deviennent nos plus fidèles amis, défiant les effets de la caféine, on oublie notre fatigue en se laissant bercer par les Rolling Stones. Découverte d’un programme d’ordinateur fabuleux, Stélarium, à télécharger absolument, gratuit et simple d’utilisation, vous inscrivez votre position ( longitude et latitude), laissant apparaitre une carte du ciel étoilé avec possibilité de visualiser les constellations, les tracés et les dessins à l’origine des histoires grecques. On est donc partir à la poursuite des constellations, fier de nous, en trouvant chaque soir, de nouvelles associations d’étoiles. Faisant cap à la West, Cap 255 °, on pu développer la partie SUD et EST mais le Nord et Ouest étaient souvent bloqués par nos voiles. Pour tout retenir, et les retrouver parmi cette infinité de points étincelants, on avait gribouillé sur le log book, les schémas des constellations. En quelques jours, on avait tout mémorisé, les devinant même si des nuages s’étaient infiltrés. Le radar, nous informait en couleur des futures squalls, capricieux de se déverser sous nous. Vous vous sentez tellement chanceux quand les 3 h passent sans qu’aucune  goute d’eau soit venue vous avertir de la douche inévitable.
Le manque de confort est une des parties majeure à prendre en considération lors d’une traversée de 21 jours. Bonne nouvelle, on s’habitue très vite, aux douches ne dépassant pas les 5 litres d’eau par jours, consommation habituelle pour se laver les dents d’un européen, adorant se regarder dans le miroir le matin. La gite s’est installée dans notre quotidien. Prendre une douche met à l’épreuve votre détermination et votre sens de l’anticipation ; devant contrôler votre flexion du jambier antérieur droit avant que  la vague se brise sur la coque du bateau. Sortir de la salle de bain, sans le moindre bleu peut être récompensé d’une médaille olympique ! je reve d’une belle baignoire, assez grande pour me glisser entièrement dedans et rester des heures dans cette eau savonneuse sans penser aux litres consommés : ce sera l’extase du confort absolue après un an de vie sur un voilier de 16 metres. On a bien évidement adapté nos repas aux conditions de l’océan, l’envie d’un plat de lasagne fait maison se range dans le placard de l’utopie. Les conserves préparées en aout dernier, avant le départ, accompagnés des légumes en boites restent rois. Sinon, c’est tortillas avec jambon ou patés par jour de chance, avec des fruits aux sirops ( le ravitaillement aux Galápagos fut très maigre). La grande innovation fur notre investissement dans la fabrication du pain. En Espagne on s’était contenté d’acheter tout simplement le pain pré cuit, n’ayant besoin que 5 min au four, tenant 5 mois dans nos placards. On suivit la recette du pain à l’ancienne sur le dos des paquets de levures Boulangers, il faut prévoir la matinée, entre pétrissage, étirage, aérage, puis laisser reposer dans un saladier 2 h, et recommencer votre gymnastique des mains. Lui donner la forme souhaitée et le placer dans un moule, attendant une heure encore avant de dorer au four. Le secret d’un pain bien lever : la responsabilité attribuée au torchon. En effet, ne pas essayer d’entrevoir en cour de levage, l’état du pain, tout le CO2 s’échappera et le travail des levures s arrêtera ! Le résultat est délicieux, encouragé par la faim, on devient très facile à convaincre.
Deuxième semaine du pacifique : pauvre petite main !
Une journée qui commença dés plus paisiblement et agréablement possible, assister à un magnifique levé du soleil, vous redonnant le sourire après 4 h de quarts, à vous faire bailler et bailler. Le pouvoir magique de la lumière solaire, elle efface ce sentiment de fatigue, ce désir inépuisable de dormir pour vous convaincre que vous êtes finalement en pleine forme. Je mets la bouilloire en route, note le point sur notre log book et vers 8h, après un réveil en douceur, on décide d’ envoyer le spi, vu que la petite brise semblait raisonnable pour avancer sous cette jolie voile blanche. Pas la peine de réveiller george qui adore prendre son breakfast aux alentour de midi ! la chaussette glisse le long du mat, aidé par son amie la drisse, la levant comme une plume, démoulage comme des chefs, la bulle se gonfle et mon père revient prendre la barre. Positionnée à l’écoute de spi, régulant selon les risées, on aperçoit que celle-ci a décidé de jouer à méli mélo autour du winch. Trop de pression, il ne reste qu’une solution pour choquer le spi, enlever l’écoute du winch, rapidement, très rapidement, réduisant au minimum le power , pouvant l’enrouler proprement autour du winch par la suite. Chanceuse, je suis les conseils de mon père, surtout ne pas se faire surprendre, et protéger ses pieds et doigts de l’écoute diabolique. Je commence à choquer et le temps d’une respiration, pas assez pour réaliser que je suis entrain de retenir cette corde aux couleurs de Monaco, rouge et blanc, me glisse entre ma main, me brule, horriblement, entend mon père crier, Magali lâche l’écoute mais c’était trop tard. La douleur attendra, je réattache proprement autour du winch, trop faible pour supporter la force que lui impose le spi, je suis soulagée qu’il ne se soit pas enroulé autour du gène, risquant le déchirement. Je sens des larmes couler, la douleur m’envahit progressivement d’une chaleur intense sur mes doigts : j aurai du utiliser des gants et oublier ce maudit réflexe de retenir une écoute plus forte que moi. 2 h plus tard, les cloques apparaissent comme du pop corn dans une casserole, 10 bulles, remplies d’un liquide jaune, n attendant que l’occasion pour s’infecter ! Quelle poisse, je ne peux plus rien faire, no more cooking, washing. J ai du noter les positions du radio net afin de ne pas admettre que j avais mal et faire comme si de rien n’était. Mon père était si fâché de mon erreur, à vous culpabiliser d avoir mal, c’est une autre façon de faire passer la douleur du coté psychologique. Enduire ma pauvre main de biffiane et ne laisser aucun microbe rentrer, va être la priorité de ces derniers jours en mer.
Samedi 14 mai : Dormir toute une nuit, un vague souvenir des temps passés, oui oui, j ai eu la chance, l honneur même d’une princesse de dormir 8 h d affilés, véritable luxe en traversé. Je dois cela,  à mon chevalier servant, le zertec faisant dormir même les cas les plus hyperactifs de notre espèce. Inutile d espérer me réveiller après la prise de cette anti histamine  pour contrer une future nasty infection. Ce matin, ils ont remis le spy, George a eu plus de mal à le tenir sous la barre. Des plis d’incertitudes et d’extrêmes concentrations apparurent sur son visage, devenu aussi jouflu que le bébé cadum!  Notre enrouleur de génoa est toujours en vacance et le restera pour longtemps avant de trouver la fameuse piece, mais c’est d’une importance mineure car on dispose du foc et si le vent se fait désirer on met le moteur ! On a finit ma brioche avec du nutella, comme j aime ces petits dejeuner aux douces saveurs de nos traditions culinaires françaises.
La lune est apparue depuis quelques nuits, s introduisant timidement, elle a profité d’une courte déconcentration des étoiles, pour les doubler, imposant sa loi : on ne distingue plus les timides étoiles ! la mer s’était mise d accord pour nous dévoiler son ami le plancton fluoresçant, mais cette dernière appariation lunaire , a quelques peut bouleverser les alliances, nous laissant dans le vague, il n’y avait plus qu’à imaginer. Cette petite chipie importune nos habitudes stellaires. L’horizon est devenu plat, pas de lumière aux alentours, on est seul et en sécurité ! Découverte du premier album des black eyes peas ‘elephunk’ absolument génial, de la vrai musique, travaillée sans se cacher comme la nouvelle mode, sous des dizaines de sons électroniques, offrant à nos oreilles du bruits rythmé,  plaçant en sourdine le talant des vrais musiciens ! c’est toujours avec une certaine joie qu’on découvre, par hasard, la chanson caché, après la dernière de l’album. Amis lecteurs, je vous souhaite une bonne nuit, mes doigts devant supporter des locataires envahissant ; les cloques commencent à fatiguer, je vais prendre plaisir à sortir des rêves George et ma mère, la seconde équipe de nuit de trifon, encore envelopper de sommeil, nécessitant d’urgence une bonne tasse de café à 1h du matin.
Where is the wind ? let’s cook !
7h10; la SSB enveloppe le bateau d’une ambiance de Stars Wars, entre bataille inter galactique, et communication codées entre robots ou si vous préférez, un délire musical des pink floyd, retraçant leur album ‘Dark side of the moon’ : c’est un réveil des plus intéressant et insolite qu’on peut choisir ! c’est l heure du rendez-vous, the ‘radio net’ entre Galápagos marquises, comprenant une 20 eme de bateaux, séparés par 3000 miles entre deux bouts de terres Echange de météo, vérification qu’il n’y a aucune urgence médicale, gossip de la vie à bord, la pèche est la question fondamental, ayant remplacée celle du temps qu’il fait par les anglais ; on note les positions, latitudes et longitudes mettant au défit notre anglais d’écolier, tous les accents du monde entiers se regroupent aux milieux de toutes ses ondes radios. Des codes se sont établis, ne ressemblant pas à une communication ordinaire entre deux téléphones, on commence par signaler le nom du bateau puis annoncer par 3 fois, le nom du voilier avec lequel on souhaite discuter, on reçoit dés lors un retour : Trifon for Kite Kite Kite….. yes Trifon, this is Kite, do you copie ? …… Roger, roger roger. Le combiner noir, nous sert à répondre, en n’ oubliant pas d ‘enclencher le commutateur. C’était l’internet d’autrefois, et c’est avec plaisir qu’on l’utilise tous les matins, entre petit-déjeuner et lever du soleil, découvrant nos nouveaux voisins journaliers, ravissant secrètement le skipper de les avoir devancé de quelques miles. 
Oublier le petit-déjeuner, pour se mordre la langue et attendre patiencement le repas du midi, il n’y a plus de céréales, on fait une overdose des biscuits ‘digestives’ qui se sont retrouvés en masses dans nos cales, surement la conséquence d’un manque de popularité. Mon père comble la faim avec la nicotine, enchainant bouffés sur bouffés, le vent lui joue des tours quelques fois, l’obligeant à rallumer sa meilleure amie ‘la malboro’. Ma mère s’est profondément immergée dans l’épopée russe, la guerre de napoléon sur les terres glacées de la toundra, narré par le brillant Tolstoï.  Clin d’œil du hasard, coïncidence océanique, il y a autant de pages contenus dans ses deux volumes que le nombre de miles à parcourir avant d’arriver à Hiva Oha, l’ile célèbre des marquises ayant offert l’inspiration à  Gauguin et Jacques Brel. J’ai faillit oublier l’histoire aromatisé des crêpes sur Trifon . « on mange quoi à midi ? » le frigo s’est dépuis longtemps séparé des produits frais, ennuyé des salades de lentilles avec mais et artichauds, on eu l’idée de faire des crèpes. Aux galapagos, ma mère avait eu l’envie compulsives d acheter 40 œufs, tu comprends Magali, on a toujours besoin d œufs, c’est la base de la cuisine sur un bateau, avec la farine et le lait.  Les plonger dans un saladier remplie d’eau, si un seul à le malheur de remonter respirer à la surface, il est bannit, pourri, il finira dans l’océan. Une 20 eme de crepes sont désormais cuites et attendent d’être habillées de jambon, fromage et d’œufs mais au moment de les faire cuir dans la poele, une odeur nous assaillit, un œuf pourri s’est glissé clandestinement mettant à bout les nerfs de ma mère. Au bout du 3 eme, le bateau se transforme en souffriere, les émanations sont tyraniques, on doit quitter la cuisine avant le malaise vagale. Certains membres de l’équipages ont prit cela avec humours, pas ma mère qui n avait plus du tout faim et soulagea son estomac avec une bouteille de coca. Les paquets de pates à crepes déjà préparés, ne demandant que 400 mil de lait, réconcilient tout le monde, il fallait bien finir sur une note sucré.

L’autre soir, j’ai suivit un cours de cuisine ayant pour objectif, la fabrication de pizza, sans utiliser le four, recette en exclusivité par George. C’est assez impressionnant, vu qu’on manque de gaz, grands consommateur de thé, le recours à la cuisson au four est devenue rare et demande une autorisation spécial comme le pain ou une quiche. Avec les « cat empires » faisant vibrer les bois de la cuisine, on mélangea 500 grammes de farines, pour 2 sachets de levures, des herbes de provences, de l’origan et une bonne pincée de sel puis 4 cuil à soupe d huile d’olive et 8 cueil d’eau douce à temperature ambiante. Apparition d’une pate à façonner avec plus ou moins d’eau, de la farine pour l’étaler sur votre plan de travail. Séparer en deux boules et former deux cercles de 10 cm de diametre sur 5 cm d’épaisseur. Verser de l’huile dans la poele et poser délicatement la premiere pate, qui va dorer 3 min de chaque cotés, voyant apparaitre une croute bronzée, signal qu’il faut la retourner. Une fois vos pates à pizza cuite, ajouter votre garniture ( sauce tomates, fromage, jambon, poivrons, anchois, champignon) et faire rechauffer quelques minutes au grill. Vous croquerez dans une pizza croustillante et moelleuse à l’intérieur, une ode à la joie au milieu du pacifique après avoir du subir pendant 5 mois, dans les caraïbes des pizzas sortant d’un carton frigorifié, au gout plastique !

Un dimanche particulier, profitant des derniers moments en plein océan.
Sur les bons conseils de George, on a dévié légèrement la recette des pizzas pour faire des namm bread, enroulant une saucisse. Hop le repas pour midi avec les mains pleines de farine, et rapides en plus. 14h, tout le monde fait bronzette sur le pont, chacun avec son livre, George et son fidele kiddle, la fin du tome 2 de Guerre et Paix et je commence un roman sur l’histoire de panama raconté par un colombie à l’humour sarcastique, révélant des années passés en Angleterre. Profitant du moteur, on comble le reste de l’après midi avec un film américain ‘max la menace ‘ très léger mais parfait avec notre état de fatigue et ma tentative ratée d’avoir joey hill sur l’iridium : trop de vent, le bruit infernal du moteur à l’intérieur, on se contentera des emails, son recepteur SSB est cassé, signifiant qu’il peut me parler pendant des heures sur une fréquence publique sans qu’il puisse entendre mes réponse. Mais j’aime écouter ses histoires, son accent canadien et sa façon de demander, Magali do you hear me ?
On allait commencer à demander des idées pour le repas quand ding ding, la canne à pèche venait de résoudre nos problèmes. Plutôt un gros poisson, celui là, avec la vitesse qu’il vida la bobine, il n’était vraiment pas content d’avoir croqué un faux calamar, contenant un double hameçon. Mon père sauta sur la plage arrière, cala sa canne dans l’écharpe en plastic lui enroulant le cou et descendant  sur le vent, lui assurant un support additionnel. A 5 metres du bateau, on vit dépasser un aileron, craignant l’arrivée d’un requin, j avisai mon père, qu’on mangeait pas les requins, c’était inutile de continuer, mais à force de mouliner, la taille du poisson grandit et nous fit la démonstration d’un saut enragé splendide, dévoilant son identité : un sail fish, ressemblant à un marlin, sa nageoire dorsale est aussi longue que son corps, déployée par un pivot d’arrete, cela ressemble il faut le reconnaitre à une voile bleu. Le combat entre l’animal et le chasseur fut dantesque, George posté avec la gaffe, calé dans le câble du pataras pour ne pas finir à l’eau, ils laisserent le poisson se fatiguer, s’épuisser et admettre qu’il avait perdu. Moment comique, retenir son corps longiligne, aussi glissant qu’un carré de savon, les chaussures avaient depuis longtemps abandonné leur qualité antidérapantes, il fallait donc  improviser sans risquer de se blesser. Massacre à la batte d’aluminium s’avérant d’une inefficacité effroyable, le laisser partir en paix en le saoulant de rhum, apaisant les mouvements compulsifs, reflexes nerveux qui cessèrent au final. Il y avait du sang partout, la jupe avait soudain attrapée la varicelle, les deux se sont fait surprendre par des giclés de sang. On découvrit par la suite, des petits poissons, utilisant les grands voyageurs des océans comme transports en communs en échange d’un lavage quotidien. Poisson pilote, mort sous le sail fish : Plutôt fidele dans le genre.
J’entrai en scene avec ma main cloquée et mon couteau de bouchere, pour m’amuser à découper la bète, mesurant plus 1m50, à la peau épaisse, remplis d’épines prenant plaisir à s’infilter dans votre peau. La chair était claire, blanche et souple. Sa colonne vertébrale assemblait des vertèbres aux dimensions grandioses, ne cédant pas au couteau de péche. Une heure plus tard, 5 kg de poissons frasi, coupé en filet reposés dans le frigidaire, heureux d’un nouvel arrivant.
Le coucher du soleil fut mémorable pour clore cette journée de chance, le sourire de mon père en proportion de la taille de son poisson, c’est le record de péche ! on sortit les appareils photos pour flasher le green flash, suspense avec la longue houle, l horizon parfaitement dégagé, plus qu’une seconde avant sa disparition et je vis la lumière verte, pour la premiere fois, aussi bien prononcé, ce n’était donc pas une légende. Les derniers soupirs du soleil avant d aller réveiller les australiens, sont verts. On se sentit heureux, chanceux, 23 ans que mon père attendait de le voir, ma mère dut rester dans la cuisine, se sacrifiant pour tenir les casseroles. On était prêt pour déguster son excellent curry parsemé de tranches d ananas.
Bilan : une traversée différente sur de nombreux aspects en comparaison de notre rally trans-atlantique. Les conditions météorologiques étaient condescendante, le vent s’est bonifié comme un vieux  bordeau, restant constant autour de 15 nd avec quelques dépassement occasionnels, nous offrant de jolies vagues. On a pu facilement tenir une moyenne de 7 nd, dépassant les 175 miles parcouru par jour, ravissant l’équipage, conscient que les 3 semaines prévues allées être écourtées. 3000 miles en 18 jours, 48 h de moteur pour la fin, en manquant de vent, on avança tranquillement sur la risée de diesel, pour tenir notre planning d arriver à hiva oha avant la nuit. Une fois la première semaine passé, les journées défilent trop rapidement, toujours conjuguées sur des évènements insolites qu’on se doit d’inscrire avant de les oublier. 

Suite des Galapagos


Nous sommes le  28 avril et demain nous partons pour les marquises.
On se prépare à un mois de mer !
Mais avant cela, laissez-moi vous parler des galapagos, ou plutôt de l’ile san cristobal….
Carl a amarre  à  wreck bay dans l’ile de san cristobal. Il n’y a que quelques voiliers ici. En effet cette ile n’est pas touristique. Les gens préfèrent allez sur l’ile de santa Cruz et Isabella. Depuis  quelques années, les voiliers peuvent s’arrêter ici pour faire toutes l’administration. Il faut savoir que les navigateurs ou autres touristes ne peuvent rester sur les Galápagos  que 21 jours .
Le séjour  est contrôlé. Les autorités veulent préserver l’ile de tout abus .Lorsque nous arrivons dans la baie, et après avoir jeté l’ancre, surviens un ballet de « barque taxi » avec à leur bord des agents. Ces personnes proposent leur service pour les démarches administratives. Carl avait depuis panama organisait les « autografés » nécessaires avec l’agent Bolivar .Donc, il arrive avec un militaire, un policier, un officiel de la quarantaine. Le bateau est inspecté et une mangue est saisie. On m’explique qu’elle est trop mur et risque d’avoir des bêtes. Ils veulent préserver l’ile de toutes nouvelles espèces animal et végétal. Les frais pour rester sont élevés mais,quel autre choix !  Je suis restée sur le bateau avec George pendant que Carl et Magali sont partis à, la découverte de l’ile. A leur retour ils avaient les yeux brillants d’étonnement. Il n’y a pas de port seulement une grande jété,sur laquelle sommeil de nombreuses otaries. Sur le trottoir longeant la mer, le même spectacle s’offre. des otaries à droite, à gauche, sur les bancs au milieu des jardins  bref elles ont pris possession du front de mer. Les quelques touristes présents les mitrailles avec leurs appareils photos et c’est avec amusement que l’on voit ces grosses bébêtes prendre la pose. Magali m’explique tous cela et j’ai hâte d’aller voir ce zoo sans barrière.
Armé de masques et tuba nous plongeons avec Magali sous le bateau pour constaté que la coque de trifon est déjà colonisé par une multitude de poissons de toutes tailles.Eux non plus non pas peur de l’humain !
Le soir, on appelle par radio, un water taxi . C’est des barques à moteur qui font office de navette entre le bateau et la ville moyennant 50 c par personne.
 Pourquoi ne pas prendre notre annexe !
Nos chères amies les otaries les adorent. Des qu’elles le peuvent elles sautent dedans pour un long somme. Imaginé au retour l’etat de votre zodiac et l’odeur.le système des taxi fonctionne très bien et ainsi on est en   contact avec la population . nombreux sont des travailleurs qui habitent sur des bateaux moteurs. Soit pour les garder (des otaries) soit pour les restaurer.
Le premier soir, on decide d’allé dans un restaurant pour manger la specialité local. C’est une soupe (cerviche)froide de pouple , calamars et divers poissons baignant dans un jeu de ciron de cerfeuil. Elle est servi avec un plat de pop corn. C’’est tres bon, frais et gouteux…. Mais il fait avoir un bon estomac !
Tres peu de gens parlent anglais. Souvent on se retrouve dans de comiques situations. Nous sommes devenues experte dans le mime. La ville ou grand village est tres propre. Les rues sont grandes avec très peu de circulations, tellement peu que l’on marche au milieu de la route sans souci ,les boutiques sont petites peu d’objet mais le bio est bien représenté.  On retrouve quantité de vieux métier. Les ateliers font partis de la maison d’habitation et on voit ainsi en se promenant dans les rues, le barbier avec son unique fauteuil en cuir et ses vieux ciseaux (d’ailleur, carl a refusé d’aller se faire faire la barbe , dommage j’aurai eu une belle photo, mais gagné un mari balafré…….) le boulanger qui nous a fait des super boules de coco pour la traversé,quantité de petites epiceries qui vendent les produits de la ferme et ceux arrivés de l’equateur par bateau. Une fois par semaine, un cargo jete l’ancre dans la baie et on assite à un ballet de barges qui débarquent les marchandises. En principe , c’est le vendredi et ainsi le samedi , au marché , on a des légumes et des fruits. Pour reduire l’impact carbone, le gouvernement encourage les payasans à cultiver bio et vendre les produits au marché du samedi. On s’est ainsi regalé de bananes, d’ananas, de mangues, d’œufs, de pommes de terre, carottes haricots et autres legumes inconnus chez nous. Ils produisent aussi un café bio . et oui la mode est au BIO, même ici !
Pour faire son marché, on achète ce que l’on trouve et on fait avec….
La farine fut prise chez le boulanger, directement de sa réserve … (car on doit faire son pain sur le bateau). On a fait l’impasse sur la viande (au vu de la bougerie) misant sur la pèche (qui fut miraculeuse) et sur les bocaux fait à menton.il y a aussi des lavandières qui lavent et sèchent le linge pour 1$ le kg. On a trouve un gentil monsieur qui s’est ainsi occupé de notre lessive pendant les deux semaines.je me suis rendu compte que nombre de gens de la ville donnaient ainsi son linge à laver. Trop cher de faire venir une machine à laver d’Amérique !
Magali voulait aller au cinéma mais il n’y en a pas, seulement  des vidéos  à la vente ou en locations.
On a trouvé notre cantine qui est un jardin dans une maison  ou le propriétaire fait un énorme BBQ pour trois sous. Le premier soir, on a commandé pour trois (étant quatre….) et pour vous donner une idée des portions, on avait trois demi poulet, trois énorme tranches de gigots, trois filet de bœufs, et 9 saucisses plus un plat de riz et haricots (un délice ) une salade et une pomme de terre en robe de chambre……………ON  A OSSE DEMANDE UN DOGYBAG et on a eu de la viande pour deux jours….
Apres quelques jours, on a l’impression de connaitre tout le monde.je retrouve l’atmosphère de la rue longue à menton. Le soir, les gens sortent de leurs maison et installe devant leur pas de porte un BBQ, une table et des chaises. Ça discute avec les passants, ça offre une brochette, ça passe tranquillement la soirée en famille :La douceur de vivre des Galápagos. Les maisons, certaines assez pauvres, ont pour porte et fenêtres qu’un simple rideau de tissu. La plupart du temps les portes sont grandes ouvertes. Les enfants sont adorables. Ici il y a plusieurs écoles et ils portent le costume comme les anglais. après l’ecole la plupart court à la plage et nage au milieu des otaries, iguanes, pélican et autres bestioles.
Les jours suivant, nous essayons de visiter l’ile. il faut pour cela un guide.impossible de louer une voiture. George, le guide qui nous est désigné, nous promène toute une journée dans l’ile. on grimpe sur le volcan éteint pour assister au vol majestueux des frégates qui viennent boire l’eau douce du lac, on va ensuite admirer  les fameuses tortues des Galápagos . vers midi il nous emmène dans un ranch pour manger. on se regale de fruits exotiques de bananes pris sur le régime, de poulet grillé, bref tout était super bon, même la sieste sur les hamacs. Ensuite visite des plages ou l’on peut surfer sous le regard préhistorique des iguanes.
, on peut seulement aller que dans des endroits définis afin de ne pas bousculer la faune de l’ile. en ce moment, il essaie d’irradier la ronce (venue d’Europe) qui n’a pas de prédateur et qui étouffe des espèces endemic, plante unique sur l’ile.
  Magali est souvent demandée pour être prise en photo. Elle adore allé parler avec les gens du coin. Il y a aussi un nombre important de jeunes allemands et anglais étudiants qui sont la pour faire du bénévolat pendant un an. Certains plantent des arbres, d’autres donnent des cours d’anglais dans les écoles. Un peu de jeunesse pour Magali !
Le soir ils se retrouvent en discothèque  dansant la salsa  avec les jeunes du village.
Comme vous l’avez compris, ici la vie s’écoule paisiblement. On a du mal à partir. Une pièce de moteur ayant cassé, Carl  décide de reculer la date de départ en espérant recevoir à temps la pièce commandé en Equateur. Malheureusement, nous  sommes en pleine fête de pâques et bq de magasin sont fermés. Mon anniversaire étant le lundi, on décide de partir le mardi sans la piece.je devrais seulement être près du moteur au moment ou Carl veut passer une vitesse, pour la passer à la main. Retour à mes 20 ans ou j’avais souvent les mains dans le moteur de ma 4L. …..
Magali est aux anges que l’on ait retardé le départ, ainsi  elle aura le temps de voir ses copains canadiens qui doivent arriver le lundi.
Les otaries : elles méritent à elles seuls tout un chapitre.
Des notre arrivé, deux otaries ont élus domiciles sur la plage de trifon. Il est vrai qu’elles ont de la place. Quand nous sommes revenus de la ville et que de loin on les a aperçus, on se demandait comment on allait monter sur le bateau. Le water taxi a simplement fait du bruit en tapant dans ses mains et elles ont plongées gracieusement dans l’eau.
Le lendemain matin, nous sommes parties de bonne heure laissant george seul sur le bateau. A notre retour, on a vu trifon barricadé. George avait mit des défenses autour du cocpick car nos chères amies les otaries ne se contentaient plus de la plage de trifon mais commençaient aussi à investir le cocpick. Ok elles sont belles avec leurs yeux de biches et leur museau de petit chien, mais un peu de privacy, que diable !
Le soir, un concert de cris ressemblant à des gens soufrant d’indigestion  nous a dans un premier temps fait rire mais ensuite, les heures passant et ne pouvant trouver le sommeil, je me suis décidée à les faire fuir du bateau. La raison de ses cris était que monsieur voulait une madame pour la nuit sur trifon. Et le même scenario se passait aussi sur les autres bateaux.une nuit aussi mémorable fut une odeur horrible qui la aussi nous a empêchait de dormir. Au petit matin, j’ai eu la surprise de voir quatre otaries sur trifon  et elles avaient offert un souvenir  laissant présagé que la pèche avait été bonne……………….. Il m’a fallut une bonne heure pour tout nettoyer. et une fois la place propre, une petite otarie a sauté sur trifon et est venue me renifler les jambes. Ok c’est un animal sauvage donc on ne touche pas, mais je vous assure qu’elles sont adorables surtout les bébés. Alors je me suis contenter de nager autour du bateau et elle m’a suivi. Ensuite elle est remontée sur trifon pour une sieste. Elles dorment beaucoup. On peut les comparer à des chiens. Les otaries restent sur les bateaux car sous la coque viennent se cacher les poisons. Elles ont sur place le gite et le couvert !
Quand une otarie prend un poison, elle joue avec. Elle le lance en l’air le rattrape et ainsi de suite pendant de longues minutes (pour le poison) puis  l’avale. En faisant cela, des bouts  de poisons flottent sur l’eau qui sont de suite gobés par les frégates (magnifiques oiseaux qui jouent aux pique-assiette) On ne se lasse pas de ce spectacle maritime et aériens.
.Au fil des jours, on avait nos habituées .A notre approche, elles se glissaient majestueusement dans l’eau, nous laissaient montées sur le bateau et ensuite reprenaient leur place. Un jour étant à l’avant du bateau, une toute jeune otarie à réussi à aller jusqu’au escalier du carré car elles sont curieuses. Le problème est qu’elles laissent aussi beaucoup de poils. Dans la ville, elles investissent de nombreux endroit et on les laisse faire. Des gens sont la en permanence pour nettoyer, les rues, ici, plus propres que nos rues à menton ou Monaco …. Et oui !
Une journée a été dévolu à une sortie en mer sur un bateau moteur pour aller visiter quelques baie et plongé au large, autour d’un rocher : le kikarock.
Suer le bateau on a fait connaissance d’autre navigateur et quelques recits de traversé sont ainsi été échangés. Nous avons plongés deux fois autour du rocher. Au-dessus de nous volaient des bubby aux pattes bleus et sous nous évoluaient, tortues requins raies et une multitude de poissons de toutes beautés. Bien sur, nos amies les otaries sont venues aussi nous voir !
Pour mon anniversaire, avec Magali, on s’est offert une séance de massage. L’occasion aussi, à part débloqué nos muscles d’échangé nos point de vue avec une autochtone.
Au mouillage, nous avons revu Stefanie et Daniel avec leur enfant Primo. Ils naviguent depuis octobre et doivent être de retour en septembre, à paris pour reprendre leur vie citadine. C’est tjes avec plaisir que l’on s’échange les dernières nouvelles venus de France, les potins bref une bouffée de civilisation ……………………..
Lors d’une de nos discussions à bâton rompus, stefanie sur son bateau, Cayone, et moi dans l’eau, barbotant, nous avons attendue un grand bruit. Aussitôt, je monte sur le bateau, stefanie met le moteur en route pour se dégager des rochers ou son bateau venait de s’échouer…. Les hommes étaient en ville et Magali dormait sur trifon (à 20 m).
Pendant que j’étais à la barre, stefanie remontait l’ancre et  je vois ses gestes exprimant la plus grande confusion : il n’y avait plus d’ancre. !!!!!!! Autour de nous, quelques voilleux se sont aperçu que l’on avait un sérieux problème. De suite, Regis, un suisse bien sympathique, commence à plonger pour essayer de récupère l’ancre ………… aidé par Kevin , un australien. Pendant ce temps, je reste collé à la barre, faisant des ronds dans la baie. Daniels, joint par téléphone par Stefanie arrive un peu plus tard. L’ancre est retrouvé, remit à poste et Cayone remouille un peu plus loin. C’était la chaine qui avait cassé. Heureusement que nous étions à bord car  le bateau aurait pu être très endommagé par les rochers. Une autre occasion, le soir venu, pour épiloguer autour d’un verre et recevoir des éloges pour notre sang froid. L’entre aide excite bien entre gens de mer.
On a aussi échangé quelques livres avec  cayone . Magali se régale des discussions littéraires qu’elle a avec Daniel. Leur gout sont à peut prêt identique. Quand a regis il nous a fait la surprise de nous donné des revues français (ok elle datent de 2010, mais on a beaucoup apprécier.)
Un autre grand événement quand nous sommes arrivé , a été la connexion à internet et par conséquence, nous avons pu Voir Mila ,Noa,Laurence et Romann.
Comme elle est belle la petite Mila, comme ma fille est sereine avec son petit bout dans les bras et comme on a rit devant les sourires de Mila. Autour de nous, (nous étions dans un resto, café) les gens ont partagés notre bonheur et j’ai eu droit aussi à des félicitations.
Comme vous pouvez lire, la vie à san cristobal s’écoule lentement, paisiblement et vous comprenez qu’on a du mal à lever l’ancre.
Le départ  à été repoussé au  mardi 26 avril afin que magali puisse voir ses copains arrivé le matin et ensuite rerepoussé car Carl a eu une intoxication alimentaire (2 jours de lit !) donc départ pour les marquises  le vendredi 28 avril ………….

mercredi 27 avril 2011

Les Galapagos

Suite de la traversé panama Galápagos


Apres avoir passé la nuit au mouillage , nous décidons au petit matin de lever l’ancre. Une forte pluie appuie notre choix………..

Et en route pour San Cristobal, ile des Galápagos. Carl prévoit environ 5 jours de navigation car le vent se fait rare. Finalement en debut de soirée la pluie cesse et on peut profité d’un magnifique couché de soleil. La nuit s’installe très vite et nous reprenons notre routine de veille, c'est-à-dire,

20H-22H POUR MAGALI ET GEORGE

22H 1H POUR CARL ET MIREILLE

1H -4H MAGALI GEORGE

4H ……………..Mireille et Carl.

Vers 11 H Carl fait un somme si c’est possible et ensuite on essaie à tour de rôle de dormir dans l’après midi.les repas sont préparé pour 13H et 18H30 . et oui, fab, on garde nos vieilles habitudes de manger tôt !

Le premier soir, je vois un calamar, petit, dans la cuisine ! je pense à une blague des jeunes……enfin cela reste un mystère jusqu’au deuxième matin ou l’on retrouve le pont de trifon parsemé de calamars. Quand nous avons traversé l’atlantique c’était des poissons volant qui venaient sur trifon, et ici, dans le pacifique, nous avons des Calamars…..

Il faut vite les ramasser car ils sèchent vite . Certains navigateurs les mangent !on a hésité, peut être une autre fois. La routine s’installe et on remet la came à poste pour avoir du poison frais. Depuis le départ, Carl pèche avec le même rapala ou leurre, qui est celui de julien. On a tjrs une pensé pour julien et pensons qu’il veille sur nous. Un thon assez gros (10KG) vient mordre la ligne et voila, nous avons notre repas du soir !

Le lendemain, devant une chasse de dauphins, nous remettons la cane à l’eau et George pêche aussi un beau thon. Ce sera du thon à la tomate.

On est obligé de mettre le moteur pour avancé car il n’y a pas de vent ou très peu. Mais on avance assez vite car on a avec nous un fort courant. Dommage que les grains viennent bousculer ce tranquille train train. Il faut louvoyer entre les gros nuages noirs. Pour cela on s’aide du radar. Parfois il est difficile d’y échapper et une bonne averse vient laver le bateau.

Au troisième jour (j’irai fleurir la tombe de jacques aux marquises) Magali ramène un autre thon !j’avais beau réclamer une belle dorade, rien à faire, ce sera du thon (ensuite j’ai rangé la cane car je commençais à faire une overdose de thon. Pour se rendre agréable, au 4e jour, alors que l’on se rapproché du mystique passage de l’équateur, Eole a soufflé dans les voiles et Neptune à aplati la mer. Enfin, trifon s’éclatait sur les flots bleu du pacifique. Pour compléter le tableau, des bancs de dauphins sont venus dans notre sillage et pendant qq heures on a eu droit à un spectacle époustouflant.

Au quatrième jour, les yeux rivé sur l’écran de l’ordinateur, j’attendais des nouvelles de Laurence.il y avait le décalage horaire de 8h qui m’oblige à entre patiente. Enfin nous avons pU communiquer par SMS /SATELLITE

Le gros cœur, j’imaginais Laurence entrain de rire, comme pour Noa, pendant son accouchement. J’étais aussi rassuré que Joly , the doc, soit là. Et effectivement, Mila est arrivé accompagné par un grand éclat de rire. On était tous ému, surtout carl, car laurence et romann on nommait leur poupée, Mila Carla Andréa. On a pu leur parler et partagé ainsi un peu leur bonheur.

Ma mere pense que mila ressemble à Laurence. Elle a les cheveux noirs, une peau tres claire et des yeux bleus. Une figure toute ronde avec de belles joues complète sa jolie frimousse. J’ai hâte d’arrivé aux Galápagos enfin de nous connecter sur skype et de les voir.

Ensuite retour à la réalité avec une petite tempête qui nous bloque à l’intérieur du bateau. Carl sort barrer et nous, on reste bien au sec, regardant un film sur l’ordinateur. Il essaie d’éviter les orages, mais c’est un mur de pluie qui se dresse devant nous. Le vent monte à 45 nd. La grande voile est vite descendue et sous foc, carl trace son sillage vers san cristobal.on est un peu secoué, ah les joies de la mer…….j’arrive à faire chauffer un peu de soupe et bonne nuit. Un sommeil de plomb me surprend et c’est 12h de sommeil que je fais. Personne me réveille. Ah être grand mère une nouvelle fois, ça épuise !

Frais et dispo, je me réveille le lendemain matin. La pluie continue mais le vent est tombé. Carl remet le moteur pour pouvoir atteindre au plus vite san cristobal.l’option de descendre plus au sud ne sera pas retenu car la bas aussi le vent se fait appeler desiré.

Nous n’avons fait qu’une journée de voile sur les six de la traversé.

Et enfin les contours de l’ile se laisse voir.

On est proche des galapagos. C’est une émotion étrange qui m’assaille. Plus que la traversé de l’atlantique. Pour moi et carl, notre but était les iles des galapagos. Et voila que nous y sommes……….

Je vous parlerait plus tard des joies d’avoir des otaries à bord de trifon, surtout au petit matin ou elles nous laissent de monceaux de souvenirs ou pendant la nuit pendant leur dispute pour un bout de trifon……………..mais malgré cela on les trouve trop belles et magique à regarder. Tant pis , je nettoie et regarde

Magali dit que l’on est en plein zoo mais là, nous sommes comme en cage et observez pour les bebetes.

HIER , lors d’une promenade, des petits oiseaux sont venus se poser sur mes épaules et mes mains.

Carl se régale d’observer les théories de Darwin. Et encore deux mots pour vous dire que les gens ici sont d’une gentillesse d’un ancien temps ! j’adore ce pays, cette ville ou grand village. Si vous avait deux semaines, allez à san cristobal : c’est magique.

Demain on part pour les marquises après avoir bu le champagne de gilles et fab pour mes 56 ans.

Bisous bisous

mireille

jeudi 21 avril 2011

Panama to Galapagos


7 AVRIL 2011
Un petit 15 nœuds pousse trifon vers LAS PERLAS. On décide de jeter l’ancre dans une baie de l’ile San José. C’est une ile privé et son propriétaire ne vient que très rarement. Des que l’ancre est jeté et l’annexe gonflé on se prepare pour jouer les aventuriers. On est seul au mouillage et devant nous s’étale de belles plages de sable blancs. On est vite déçu au fur et à mesure que nous approchons du rivage. Les pages se sont transformé en decharge de l’ocean. Tout ce qui flotte est venu s’echoué sur ce beau sable. on fait vite trempette et retour au zodiac. En quelques minutes de gros rouleaux nous empêchent de partir de la plage…. On calcule la fréquence des vagues et syncro, carl mante dans le zodiac pendant que Magali et moi nous sautons dans les vagues en tirant l’annexe. Une grosse vague nous bouscule un peu, mais en digne filles de d’eau nous lutons et arrivons au large avec notre cher car qui pousse de la voix pour nous encourager. Le plus difficile fut de remonter dans le canoë . Enfin on a bien rit de notre mini aventure.

SHELTHER BAY MARINA 22 MARCH 2011


C’est par un temps pluvieux que je tapote le clavier de mon ordi. Je vous ai laissé alors que nous étions encore sur cale dans le chantier. Le dimanche 20, après midi, Carl part, comme prévu sur un bateau hollandais afin de faire le 5eme homme. Pour pouvoir traverser le canal, il faut au minimum cinq personnes plus le guide officiel. Ici, ils sont tous officiels……….RESTE A SAVOIR DE QUOI !

La journée de dimanche fut très relax. (that is a real pléonasme) On s’est offert un après midi cinéma. Avant, les gens s’échangeaient des livres, maintenant, ceux sont des films par centaines qui transitent par les disques durs.

Depuis quelques jours, nous sommes sur cale, à 5 mètres du sol. Impossible de se brancher sur une borne électricité donc nous comptons sur le soleil et nos panneaux solaires. Petit bug, le soleil se fait timide derrière les nuages. Pour l’eau et les toilettes, on ne peut s’en servir car cela tomberait sur la tête des ouvriers ! D’ailleurs, un midi, Magali avait oublié notre situation aérienne et elle rinça dans l’évier une boite de pois chiche ! De suite, des coups sur la coque furent attendus !! Nos ouvriers avaient eu droit à une douche de jus de pois chiche !le chantier est à 5 mn de marche des commodités. Donc, le soir, plus de tisane ou autre breuvage !

La vaisselle se fait sur le chantier, dans un seau, prés du robinet. Enfin, on s’organise. Mais le plus difficile est la nuit. On a eu 4 jours de fort vent et je peux vous dire que trifon dansait le twist sans retenu !c’est vraiment impressionnant. Je ne pensais pas qu’un bateau pouvait être aussi souple.
On devait rentrer le bateau à l’eau le mardi 22, car Carl était à panama le lundi avec les Hollandais. Mais honnêtement, une autre nuit la haut ……………Si je pouvais éviter !

Lundi 21, dés 7H30, j’entame mon marathon administratif.
Il y a cinq personnages à contacter :
Dave : chef de chantier
Franck : chef des pontons
Victor : chef des ouvriers
Le bureau du port(plusieurs chef !)
Scott : l’agent du canal (qui doit contacter le métreur)
Heureusement il n’y a pas de chef de parking…………………
Je commence par quémander une place de port à Franck…… » Peut être » est la réponse………..
Je cours voir Victor pour savoir si son personnel est libre pour le grutage «  ok, as mais -tu une place au port ? «  Et la,(roulement de tambour ) premier mensonge : « oui bien sur, je viens de parler avec Franck et no problème pour lui »
Je refait la marina et finalement j’attrape Franck pour qu’il me donne une place de port, et je lui arrache un n° de place, D16 : yes , j’ai le sésame .
Il faut faire vite………..je cours, non, galope au bureau du port pour payer la facture du chantier et zut, j’ai oublie ma carte bancaire ………….Vite retour au bateau, grand sourire à Victor, et dix minutes plus tard, j’ai entre mes mains la facture payé. Je vois Dave, lui montre l’invoice payé et il parait surpris, me rappelant que c’est mardi que l’on remet trifon à l’eau. Je lui dis que Victor et Franck sont d’accord et que j’ai une place déjà attribuée. Je pense qu’il a voulu éviter une discussion devant une française aussi déterminée ».Il me fait remarquer (dernier tentative !) qu’il y a 30 nd de vent dans le port ……. Et là, 2eme mensonge, je lui réponds que no soucis, deux personnes viennent nous aider.
Je cours, non, je galope (encore merci Professeur Ghréa) au fond du port, vers un cigale 16.Il appartient à un couple de français très sympathique qui sans hésitations m’assure de leur aide.
Il est 9h et je suis en nage et déterminée.
Je téléphone à l’agent Scott qui me promet que son métreur sera là dans l’après midi. (Sans mesurer le bateau on ne peut commencer les démarches administratives pour traverser le canal.)
10 h, Dave me confirme la mise à l’eau dans quelques instant (aie aie….. pire que manana)
Reine et son mari, yves (cigale 16 qui est pareil au lévrier 16) me rejoignent et sous la coque de trifon nous attendons. Magali s’installe sur le bulbe de la quille et pose pour une série de photos humoristiques. Devant nous, un bateau sort aussi du chantier. Pour l’instant, tout se passe bien.
11H30, CA Y EST, la quille de trifon touche l’eau .Yves, le mari de reine, se mette à la barre et nous aux amarres. Et voila, cinq minutes plus tard, trifon est bien amarré à la place D16. Franck m’aide gentiment à brancher l’électricité et l’eau. Les batteries vont pouvoir se recharger.je remercie mille fois tous le monde et devant un grand verre d’eau glacé (un luxe ici) je décompresse.
Franck me signale qu’il est content que je sois dans le port car demain, mardi aurait été impossible. En effet, l’ancien président du panama est mort et mardi sera deuil national………donc chômé.
Il ne reste plus qu’a attendre le métreur et l’agent Scott.
13H ! TJRS PAS DE METREUR.
14H, enfin apparait Scott, Il s’excuse mais le métreur finit son travail à 13h. Demain, impossible, alors peut-être mercredi. On n’est pas encore sorti du port !
Le soir, je vois arrivé George qui a eu une petite peur en ne voyant plus trifon au chantier ! Carl suit tout content. Son mini voyage sur le canal est très positif et il m’explique qu’il aurait aimé voir le pacifique avec nous.je croise les doigts en espérant qu’à la fin du mois nous serons de l’autre coté. Pourquoi suis-je si pressée ?

Ici tout le monde vit tranquillement, attendant patiemment que les situations se débloquent, le temps n’étant pas un élément contraignant pour eux. Même après 7 mois, je n’arrive tjrs pas à être en osmose avec le «  manana «  des caraïbes. (C’est-à-dire, demain il fera jour ……………)
Mais rien à faire, il faut que ça bouge………….Carl me dit tjrs d’être patiente, qu’il faut composer avec les us et coutumes de la population. Pour décompresser, on va au resto de la marina ou les hamburgers maisons sont excellents, mais surtout, on peut avoir une sélection de fruit frais. Denrées rares dans le coin.

On écoute avec attention, le récit de Carl et George.
Il faut pour traverser le canal :
5 personnes et un guide officiel.
4 grosses amarres
20 pneus qui font office de défenses (ils sont attachés tout le long du bateau)
Devant l’entré du canal, les bateaux de petites tailles, comme trifon, sont accouplés par deux ou trois faisant un seul bateau. Le bateau le plus puissant utilise son moteur et dirige les autres qui sont attachés à lui. Ensuite, au son d’une alarme ils rentrent dans l’écluse en suivant en général un gros cargo. Les portes de l’écluse se referment et l’eau commence à la remplir, créant de grandes turbulences. Au même moment, quatre hommes, sur les berges de l’écluse, lancent les « têtes de singes » : ce sont des cordages avec au bout une balle en corde. Vite il faut attraper ces têtes de singes et faire un nœud de chaise à la boucle de la grosse amarre (qui est déjà bloqué sur un winch) L’homme récupère sa tête de singe au quelle est attaché l’amarre. Il met la boucle de l’amarre sur une bite et de concert (les 4 amarres) on récupère le mou au fur et à mesure que l’eau monte. La manœuvre se répète 3 fois. Au bout de la troisième écluse, on arrive au lac Gatun………….. Pour y passer la nuit .les bateaux sont amarrés à de grosses bouées. Le guide quitte le navire après avoir mangé. Il faut lui servir un bon repas. En principe poulet ou poisson. Pas de viande car ils ont tjrs peur de la vache folle. Le lendemain matin, rebelote. Il faut traverser le lac et se diriger vers les trois autres écluses. Là on va les descend. Pour les amarres, il est nécessaire d’etre vigilant car si on ne va pas assez vite on risque de se retrouver en l’air car l’eau se vide très vite. Trois écluses plus loin, c’est le pacifique : magique d’après Carl. Ensuite, les bateaux se dirigent vers la marina de panama city pour rendre pneus et amarres à l’agent.
Voila, certain bateau attende trois à quatre semaines leur passage. Tout dépend de l’Agent et surtout de la taille de l’enveloppe. Maintenant le dessous de table s’élève à 2500 à 3000 dlrs pour gagner une semaine !! ! ! ! ! ! !

Mardi, deuil national : rien ne bouge.
Mercredi 23, enfin Salvador, le métreur arrive. 5 minutes pour mesurer trifon et 1 heures de paperasseries, agrémenté par un bon café et des biscuits. ET oui, on les soigne, les officiels.
Ensuite, une longue attente jusqu’au au soir pour apprendre que notre date de passage sera pour le 3 avril. !!!!! !no commente.
Le cote positive de notre situation est que l’on a le temps de faire connaissance avec des grands voyageurs, chacun donne des tuyaux sur les prochaines étapes que l’on envisage .Ainsi on a décidé de visiter la perlas, entre panama city et Galápagos. Le soir, des BBQ « sauvage » s’organisent sur le grand ponton. Je serai presque tenter de comparer ces RDV nocturnes aux soirées d’étés, à menton, dans la vieille ville, quand les gens descendaient en bas de leur maison avec une chaise, pour discuter avec leurs voisins et profitant de la fraicheur du soir. Oui ici les gens prennent le temps et finalement, serais ce cela la clé ? Une grande amie (pas par la taille mais le cœur) m’a demandé, l’autre jour, sur skype , si je ne m’ennuyais pas. Et bien non. Quand on est à quai, le bateau se gère comme une maison, lessive, ménage, courses, planning, paperasses………….et nombreuses visites d’autres navigateurs. Quand on est dans une baie, on passe une grande partie à nager et lire. On a finalement le temps aussi de broder, faire des photos, visiter les alentours et REVASSER . Ensuite il faut faire quelques réparations sur le bateau, organiser les prochaines étapes. Le temps passe plus vite en mer, quand on fait de longue traversé qu’à terre !

Heureusement que nous avons internet car par exemple, pour réserver notre venu aux Galápagos, il a fallu scanner passeport et papier de trifon.
Un petit point que j’aimerai signaler. Mes émotions, couchaient sur l’ordi, ne sont que très peu retouchés, car j’estime que le 1 er jet à une valeur émotionnelle et reflète vraiment le réel du moment. Enfin c’est mon avis au risque de faire se retourner dans sa tombe mon vieux prof de français.
Et oui, il y des fautes de frappes, de syntaxes et autres. Du a une urgence de l’instant et parfois au clavier américain. Mais, petite exception, une rectification sera faite sur le récit curaçao –panama. En effet le baromètre est descendu de 1014 à 1010, (et non de 1014 à 1000 ………………)

Bisous
Mireille